mardi 29 décembre 2015

ENTRÉE XLI (41) - Round trois!



ENTRÉE XLI (41)

28-12-2015

Round trois!

Le feu vert est donné pour le troisième et quatrième traitement. Mon bilan sanguin s’améliore même. Donc mon corps absorbe bien le traitement de chimio. Mon anémie s’est même améliorée. Demain donc, le troisième traitement à midi. Bizarre…  qui l’eut cru, je suis plus inquiet de la tempête de neige annoncée pour demain, que du traitement de chimiothérapie.

Bon ce n’est pas tout à fait vrai, je demeure quand même un peu anxieux surtout des effets secondaires qui augmentent d’un traitement à l’autre. Mais dans les faits, cela devient presque banal de recevoir mes traitements de chimio. C’est incroyable de voir que le traitement qui me faisait si peur au début devient « normal » dans mon quotidien. Cela me surprend et en même temps me réjouit. Je n’ai plus cette peur du traitement, je ne me sens plus prisonnier de mes anxiétés. Je les assume et les accueille. Je me sens d'attaque pour le troisième round.

Aujourd’hui la discussion avec l’oncologue portait sur la rencontre prévue avec le chirurgien spécialiste du foie de l’hôpital St-Luc. Cette rencontre aura lieu finalement que le 29 janvier. Elle a pour but de déterminer si l’opération au foie pour enlever les métastases est possible. Cela semble moins certain selon l’oncologue, mais elle souhaite que les spécialistes se prononcent. En prévision d’une réponse positive, elle prévoit cesser l’avastin au prochain traitement au cas où l’opération est possible. Le cesser pour un traitement ne semble pas risquer l’efficacité de la chimio.

Comment je me sens face à la possibilité d’une autre opération?  J’avoue que je suis ambivalent. Oui si l’intervention améliore considérablement mes chances de prolonger ma vie évidemment. Mais la potentialité de souffrir, d’être hospitalisé et encore une fois aux dépens d’une équipe de soins qui doit tout faire pour moi, ne me plait guère. En fait quand j’y pense je préfèrerais passer à côté. Mais bon nous verrons.

Pour le moment je me concentre sur le troisième round de ma chimio. À chaque fois je vis une nouvelle et différente expérience.   Demain il fera très froid et tempête de neige. Je devrai être bien emmitouflé afin que ma peau ne soit pas exposée au froid. Mes mains et pieds bien au chaud sinon je goûterai aux douleurs des neuropathies, un des effets secondaires vraiment gaussant de la chimio.

Une rencontre d'amis au hasard hier soir me met en contact avec St-Pérégrin le patron des cancéreux. Je l'avais perdu de vue ce cher Pérégrin. Certaines personnes lui vouent une dévotion sans bore, ayant été "guéries" par son intervention. Mes patients quand j'ai commencé dans ma carrière d'intervenant en soin spirituels m'ont fait connaître ce cher saint. Voici quelques éléments de biographie. Éventuellement, dans une entrée ultérieure,  je partagerai mes croyances en lien avec les guérisons et les soi disant miracles.

Saint Pérégrin (1265-1345)

Pérégrin Laziosi est né dans la ville de Forli, en Italie, en 1265. Sa mère, Flore d'Aspin, dans sa foi profonde trouve la raison du prénom qu'elle lui donne: Pérégrin (Pellegrino) qui veut dire pèlerin. «Nous sommes tous des pèlerins sur cette terre. La patrie, c'est le ciel,» dit-elle. Fils unique et très aimé de ses parents, Pérégrin reçoit une éducation chrétienne de son père Béranger Laziosi qui ne manque pas de lui donner, à l'occasion, des sages conseils et surtout le bon exemple.



Malgré l'éducation chrétienne qu'il reçoit depuis des années, Pérégrin, jeune garçon, se joint à un groupe rebelle contre le Pape Martin IV. Pérégrin ne veut pas que Forli appartienne aux États-Pontificaux... le Pape jette un interdit sur la cité: les cloches ne sonneront plus et on ne pourra pas offrir le Saint-Sacrifice de la Messe.
À la demande du Pape, le père Philippe Bénizi se rend dans la ville rebelle pour prêcher la Paix et demande aux citoyens de revenir au calme et au travail. À ce moment, Pérégrin se jette sur le bon père Servite de Marie et lui donne une gifle en plein visage. Le père Philippe quitte Forli, tout en priant pour la conversion de son assaillant. Repentant, Pérégrin vient le rejoindre, il se jette à genoux et demande au père Philippe de lui pardonner le sacrilège! Comme un bon père, Philippe pardonne et lui recommande d'entrer dans sa communauté.

À l'âge de 18 ans, c'est la Sainte Vierge qui invite Pérégrin à se joindre aux Servites de Marie à Sienne. Là, il est accueilli par des frères qui aiment prier.

Plus tard, après son ordination à la prêtrise, il est nommé prieur et fonde un couvent dans sa ville natale de Forli. Il se donne comme mission de visiter les malades, d'aider les pauvres tout en étant un religieux de prière. Un jour, de son vivant, on lui attribue la multiplication de pain et du vin pour les pauvres.

À l'âge de 60 ans, il est atteint d'une maladie incurable à une jambe. La veille de l'amputation, il descend à la salle du chapitre et va prier devant une fresque de Jésus Crucifié. Sa grande fatigue l'endort... dans un songe, Jésus se détache de la Croix, se penche sur lui et guérit sa jambe malade. Il se réveille en sursaut et constate que la douleur est disparue. Frère Pérégrin est guéri et profite de la nuit pour rendre grâce à Dieu.

Après sa guérison, il continue son ministère durant vingt ans. À l'âge de 80 ans, il meurt à la suite d'une forte fièvre. Il est béatifié par le Pape Paul V et le Pape Benoît XIII le canonise en le déclarant patron des malades qui souffrent de maladies incurables, de maux de jambe, de gangrène. Il est prié par les personnes qui souffrent de cancer. Saint Pérégrin, priez pour nous!

(Aujourd'hui encore les pèlerins vénèrent son corps conservé dans la basilique Saint-Pérégrin de Forli.)

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