Entrée XXIX
17-12-2015
Le défi de se laisser aimer!
Depuis l’arrivée d’ARNOLD j’ai
plusieurs fois mentionné combien je suis entouré d’amour et de soutien de tout
genre. Que ce soit la présence des miens, leur manières créatives de m’entourer
et me soutenir; que ce soit mes mais proches qui s’assure de mon bien être,
assure mon transport, sont présents tous les jours en personne ou en
cellulaire, savent me faire rire, me faire parler et prendre du temps avec
Nycole et moi; ma sœur et mon beau-frère qui communiquent tous les jours, nous invitent
à manger et écoutent bien; que ce soit les nombreux commentaires sur le blog ou
par courriel qui me soutiennent et me font du bien. Donc beaucoup d’amour même
de personnes qui sont distantes depuis des années.
Il n’est pas facile de se laisser
aimer autant. En tout cas pour moi ce ne l’est pas. C’est un réel
apprivoisement. Pourquoi? Comment se fait-il que je me sente ainsi, envahi,
bouleversé, déstabilisé et mauditement chanceux? J’en connais une partie de la
réponse comme déjà mentionné. C’est lié à ma blessure d’enfance, ma blessure d’abandon.
Il est pus facile pour moi de donner que de recevoir. Car recevoir implique la
possibilité que le donneur cesse de donner, d’où le risque d’être abandonné.
Mais il y a plus que cela
probablement. Je n’arrive pas à mettre mon doigt dessus. Mais je sens que je
résiste parfois. Je suis tiraillé entre mon désir de laisser les gens m’aider,
de goûter à cet amour, de répondre à leur besoin aussi d’être proche de moi, se
sentir utile et mon besoin d’indépendance, de distance parfois et mon malaise
surtout d’avoir besoin d’aide et de « déranger ». Je sais, je sais
les gens font ce qu’ils veulent bien et je ne les force pas évidemment.
Peut-être que j’ai de la difficulté
à accepter tout cet amour parce que je doute que moi je puisse en donner
autant. En même temps plusieurs personnes m’ont dit que je récoltais ce que j’avais
semé. Et que tout cet amour-là est le résultat de ma vie.
Peut-être, mais moi je ne le vois
pas. Et là c’est un acte de foi qui devient nécessaire. Avoir foi en l’image que
les autres ont de moi. Je pense bien que c’est le défi de tout le monde. Avoir
foi que ce que me reflète l’autre, quoi que ce ne soit pas tout de moi, c’est
certainement une partie de moi. Si c’est vrai pour le négatif, c’est certainement
vrai pour le positif aussi. C’est un peu comme l’acte de foi que je fais que Dieu
m’aime malgré tout, malgré mes manquements, mes refus d’être à la hauteur de ma
mission sur terre, celle d’aimer en Son nom.
Cet expérience de ressentir autant
d’amour, aussi intensément, aussi subitement
(ou presque) me fait grandir dans la recherche d’une explication à ma
résistance. Suis-je méfiant? Incrédule? Humble à outrance? Je manque de foi? Ces réflexions quoi que déjà explorées à d’autres
moments de ma vie et dans des contextes moins dramatiques, sont de belles
occasions pour moi de découvrir ce que je refuse de voir depuis longtemps
probablement. À chaque fois il me semble que ma foi grandit. Et comme elle
grandit, je deviens meilleur ou je prends
conscience plus de ma valeur, mais l’un va avec l’autre n’est-ce pas? Aussi je prends conscience que la difficulté d'accepter est lié au sentiment, ou au jugement je devrais dire, de ne pas être digne, être à la hauteur. Et nous voilà revenu au seul péché en lequel je crois, c'est à dire celui de la TOUTE PUISSANCE.
J’apprends à reconnaître par moi-même
ma propre valeur! Oh je sais tout cela depuis longtemps et je me leurre en pensant
que c’est un acquis, mais c’est à refaire et à refaire. C’est moins exigeant de
fois en fois mais quand même.
Même si je résiste un peu je
reconnais que je suis très chanceux d’être aussi aimé. Je le suis depuis plus
de 40 ans par Nycole et dieu sait je ne lui ai pas rendu cela facile. Mais elle
est fidèlement amoureuse de moi tout en se développant depuis nos débuts en une
femme autonome, forte, responsable, compétente et une mère merveilleuse.
Comment fait-elle?
Entéka, tout cela pour dire que si
le cœur vous en dit, prenez l’inventaire de l’amour qui vous entoure pour en
profiter dès maintenant et non pas seulement devant une catastrophe. Prendre l’inventaire,
parce que l’amour est là, il n’est peut-être pas exprimé aussi fortement au quotidien
mais il est là. Croyez le! Vous le méritez.
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