ENTRÉE XV
04-12-2015
À QUI LE CANCER?
Cette entrée en est une de
réflexion sur un commentaire que m’a fait une amie sur l’appellation de mon
blog : Arnold MON cancer. Voici ce quelle me écrit et qui est plein de bon sens :
"J'ai
choisi de t'écrire personnellement, car je trouve difficile de lire le titre
de ton blog: Arnold MON cancer.
Je veux
te partager une expérience d'accompagnement qui m'a beaucoup aidé l'an dernier,
dans ma démarche de guérison du cancer et qui fait une différence dans mon
approche face à cette horrible maladie, mais surtout qui fait une grande
différence dans ma façon de la dissocier de soi. …
J'ai
pendant bien des semaines et des mois parlé aussi de MON cancer ….. Jusqu'au
jour où une accompagnatrice…., m'a vraiment saisi en m'interpellant: : Alors …., si c'est TON cancer et qu'il
t'appartient, ce sera difficile qu'il te laisse, c'est comme si il est ta
possession. Je pense plutôt qu'il faut te dissocier de lui.
…. Il
faudrait, qu'elle me dit, que ce ne
soit plus TON cancer , mais LE cancer qui s'est logé en toi. Ce sera beaucoup
plus facile de le traiter, de le visualiser et de le prendre en charge.
J'ai décidé alors de changer mon langage et ma façon d'en parler. C'est une
approche très aidante, intéressante et une belle piste de vie pour la
suite du chemin."
Il n’en fallu pas plus pour que
je m’arrête à penser si le cancer devenait un intime, un familier que je pourrais
aimer ou au moins avoir de la difficulté à quitter. Voici ce que j’ai répondu
spontanément à son courriel :
"Pour ce qui est de MON cancer. Je trouve ta
réflexion …. très intéressante.
La nuance étant peut-être que selon les docs, au stade 4, je n'arriverai pas à m'en débarrasser. Tout au plus je dois le contrôler, le ralentir, l'affaiblir, le rendre moins virulent mais je dois vivre avec jusqu'à ma mort. En ce sens, je le vois comme le mien. Celui avec lequel je dois faire bataille."
La nuance étant peut-être que selon les docs, au stade 4, je n'arriverai pas à m'en débarrasser. Tout au plus je dois le contrôler, le ralentir, l'affaiblir, le rendre moins virulent mais je dois vivre avec jusqu'à ma mort. En ce sens, je le vois comme le mien. Celui avec lequel je dois faire bataille."
Je vais poursuivre ma réflexion
car je trouve qu’il y a du mérite dans cette position et je reconnais que c’est
par amitié qu’elle me partage son pan de vie.
Peut-être serait-ce mieux que je
vois ARNOLD comme un cancer et non mon cancer. Mais il est tellement intimement
lié à tout ce qui se passe en ce moment dans ma vie (dois-je revenir sur CACAHUÈTE) , que je vois mal comment en être
distant. Je veux voir mon ennemi dans le blanc des yeux… ou dans le noir des
cellules je devrais dire (avec un peu d’humour quand même). Je veux qu’il soit
si près que je ne peux le manquer. C’est une autre façon de voir. Je ne le veux
pas distant, je veux pouvoir être si proche qu’il ne peut me faire aucun autre
dommage. Juste assez d’espace entre nous pour que les coups portent.
Devrais-je le voir comme MON
cancer ou LE cancer? Je ne sais pas ce qui est mieux. Si certains des lecteurs ont une
opinion sur ceci j’apprécierais vous lire (sur le blog pour que nous puissions
tous en profiter). Je poursuis ma réflexion.
Bonne réflexion!
À mon ( très humble) avis, le considérer comme étant une partie de soi peut faire partie de l'acceptation...L'acceptation de ce qui nous arrive, l'acceptation des émotions générées, l'acceptation des démarches, des désagréments bref, l'acceptation de notre réalité actuelle! Il peut etre difficile d'être en mode "je suis au front pour combattre contre" en tout temps! Le fait qu'il fasse partie de soi et de la réalité dans une vision d'acceptation semble permettre tout autant de combativité dans un climat pacifique! Bref, pour moi en tant que proche c'est NOTRE cancer parce que malgre qu'il a bouleversé notre vie il est la, bien présent! Meme lorsqu'un jour il se fera plus discret, il restera la, présent donc aussi bien l'accepter dans notre grande famille au lieu de se rebeller contre!
RépondreEffacerÀ mon ( très humble) avis, le considérer comme étant une partie de soi peut faire partie de l'acceptation...L'acceptation de ce qui nous arrive, l'acceptation des émotions générées, l'acceptation des démarches, des désagréments bref, l'acceptation de notre réalité actuelle! Il peut etre difficile d'être en mode "je suis au front pour combattre contre" en tout temps! Le fait qu'il fasse partie de soi et de la réalité dans une vision d'acceptation semble permettre tout autant de combativité dans un climat pacifique! Bref, pour moi en tant que proche c'est NOTRE cancer parce que malgre qu'il a bouleversé notre vie il est la, bien présent! Meme lorsqu'un jour il se fera plus discret, il restera la, présent donc aussi bien l'accepter dans notre grande famille au lieu de se rebeller contre!
RépondreEffacerMerci Nathalie pour ton opinion. Oui ej crois qu'en effet il est NOTRE cancer et pas celui d'un autre? EN passant tes commentaires sont toujours en double, as-tu peur que je ne comprennes pas la première fois??? hahaha
EffacerMon cancer, mon voisin, mon cousin, mon orgueil,...pour moi sémantique, Tes reflexions dépacent les mots, il est bon d'entendre au delà des mots. Et si un jour tu peux le mettre à la poubelle Ton cancer, tu vas le faire avec plaisir comme tu flushes Ton ....haha
RépondreEffacerHahaha oui CACAHUÈTE est flushé régulièrement.en effet.... si c'était si facile ce serait génial. Merci pour ton opinion.
EffacerVoici les commentaires d'autres personnes
RépondreEffacerVoici pêle-mêle un medley de mes réactions, réflexions, élucubrations et dérapages suite à la lecture de ton Blog.
EffacerTout d'abord, tes textes ne seront jamais trop long. Ni trop court d'ailleurs. Je suis toujours captivé par ton écriture. Je pense que la vérité que tu écris est remplie de pertinence et nous redonne beaucoup. Tu parles de solidarité et je souhaites moi aussi faire partie de tes chevaliers. Comptes-moi à tes côtés lors de tes batailles. Je suis avec toi. Tes écrits permettent d'être avec toi sans pour autant t'envahir de notre présence. Ils permettent aussi de relire notre quotidien à nous, de changer de lunettes et surtout de nous arrêter et prendre le temps d'être dans le moment présent, d'apprécier les petits bonheurs du quotidiens qui passent souvent inaperçus. Je suis tellement captivé par tes écrits que je ne vois pas les fautes de français que tu as évoquées. ( bon je dois en faire des tonnes moi aussi alors... Who cares?)
Lorsque j'ai lu ton premier texte sur cacahuète, j'étais dans une de ces soirées d'enfer ma plus jeune a vomit 2 fois en voiture ( elle le mal des transports solide!!!) son manteau, son siège d'auto, son pyjame, sa peau ses cheveux sentait le vomit ... Mes vêtements, mon manteau et mes cheveux aussi sentaient le vomit. Elle avait le ruhme et la morve lui sortait du nez et allait jusque dans sa bouche. Ça me coulait sur le sein en l'allaitant. Tsé quand tu te sens dégeu dègeu pis que tu te demande qu'est ce qui t'a pris de t'embarquer dans cette galère alors que le mari, LUI, se repose au travail!!! ( de soir ces temps-ci) puis vient la culpabilité de te dire une chose pareille. Ben ça m'a fait du bien de te lire. Je me suis dis que je les aimes mes filles, plus que tout, mais je ne suis pas obligé d'aimer tout ce qui sort d'elles par contre. Tu sais... Tu peux l'aimer ton corps... Mais tu n'es pas obligé d'aimer ce qui en sort. Bon trève sur ce qui sort!
Pour en revenir à la solidarité... J'aime ta façon de voir cela, que Dieu est la à travers tous ceux qui te témoignent de l'affection, du soutien, etc... mais j'ai aussi envie de te dire que ces gens-là sont aussi là de leur propre chef. J'essaie de m'expliquer... Pour ma part, quand je rencontre quelqu'un de bien, de vrai, de bon ( pas l'image idéalisé, on s'entend que ça inclus des défaults, des contradictions pis toute pis toute là), bref quand on rencontre une personne comme ça, on veut la savoir vivante et heureuse, même si on ne voit pas cette personne très souvent. Pis quand un Arnold entre dans sa vie on veut le massacrer! Je pense que tu as suscité beaucoup de bon autour de toi et que l'on ne veut pas voir une personne comme toi disparaitre. On va l'avoir ton Arnold... D'une façon ou d'une autre.
C était de JULIE
EffacerCe commentaire est celui d'une amie JULIE que j'ai reçu par courriel et non celui de Francine mais je ne sais pas comment les entrer moi en commentaire quand je les reçois pas courriel. Francine s'est offert. Voici une partie de ma réponse.
EffacerMerci pour ces belles paroles que j'apprécie beaucoup.
C'est touchant pour moi de voir que je suis encore utile à aider les gens ou les faire réfléchir à travers ce que je vis.
Tu as su mettre en perspective CACAHUÈTE, j'ai bien rit,
C'est MON cancer, je crois. Comme on dit MON ennemi.
RépondreEffacerPour mieux le combattre, il ne faut pas que ce soit LE cancer, L'ennemi ou L'adversaire. Le mettre à distance et s'en détacher, c'est lancer l'éponge. On dit qu'il veut mieux avoir ses ennemis près de soi...
À la boxe, il faudrait que tu penses à lui comme TON adversaire dans le ring et non à L'adversaire, sinon tu serais KO après un round. Ce ne sont pas les personnes dans la salle qui l'ont à quelques centimètres du nez, c'est TOI. Même s'ils te donnent de l'énergie et du courage de vaincre, ils sont solidaires et c'est TRÈS important, mais c'est TON adversaire.
Dans ce cas, ça va être un combat mémorable! ARNOLD pense qu'il est un Terminator mais il ne connait pas SuperMarc et sa CHIMIOKRYPTONITE!!!
Merci Yves j'aime bien ta façon de présenter la chose. Tu m'as bien fait rire avec le CHIMIOKRYIPTONITE....
EffacerJe pense que Mon cancer nous aide à le personnaliser tout comme lui donner un nom. Psychologiquement, enfin c'est juste mon opinion, il prend forme, figure. quoique virtuelle, et cela nous connecte directement avec la maladie et nous donne un certain sens de contrôle et voir même de comfort dans le sens que cet invasion prend forme, on la voit, elle est là et i; se nomme Arnold.
RépondreEffacerMerci Ron pour ce commentaire. Je crois qu'en effet il est important de le personnaliser.
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