ENTRÉE XXXIII (33)
21-12-2015
Ah oui, Noël arrive!
Détrompez-vous je ne suis pas un
nostalgique de Noël. Alors là pas du tout! Ce n’est pas une fête qui éveille
en moi de bons souvenirs d’enfance, ni
de mauvais. Il me semble que quand j’étais petit la fête de Noël générait pour mes parents plus de stress, d’insatisfaction, d’anxiété qu’autre chose. Enfin c’est
mon souvenir. Il y avait cependant le réveillon, entre nous, qui était un point
fort (on reconnaît là mon penchant pour la bonne bouffe). En fait, je n’aimais
pas terriblement les mets traditionnels de Noël, mais j’aimais bien les
desserts. D’où ma taille de guêpe, ok de bourdon.t
Noël, pour moi, est une fête
religieuse et non populaire. J'ai toujours eu une attirance pour Noël mais pas dans le sens populaire. Plutôt une attirance mystique. Une nuit qui transforme le monde de noirceur en lumière. Voilà peut-être pourquoi je n’ai pas la nostalgie
d'un enfant de cette fête, mais celle d'un adulte. C’est une fête d’intériorité. L’occasion de réfléchir sur ce qui
est né en moi durant l’année qui se termine et ce qui devrait naître dans l’année
qui vient. C’est l’occasion d’accueillir l’amour de Dieu donné gratuitement
pour nous.
Parce
qu’il n’y a pas plus bébé que Nycole quand ça vient à Noël, Nycole et moi, avons tenté de
créer avec notre tribu des traditions de Noël et de bons souvenirs autour de cette fête. On y a
investi beaucoup depuis que les enfant sont tout jeunes. Rassemblements festifs, plats traditionnels, traditions à outrance, cadeaux, décorations, jeux, chants, etc….
Les enfants devenus adultes ont pris la relève en créant leurs propres
traditions tout en intégrant aussi les nôtres. Ils sont très créatifs et vous devriez
voir les exploits qu’ils font pour que leurs enfants aient de bons souvenirs de
Noël. Mais Noël demeure la fête chez papa et maman. Tout le monde vient coucher le 24, alors que la fête commence, et se poursuit avec le brunch de Noël le 25.
Tout ceci, vous l’aurez compris, en
plus d’ajouter au merveilleux et à la magie de Noël a aussi le défaut de créer
un certain stress. Oui oui un stress je dis bien! À force de vouloir tellement
bien faire, de vouloir reproduire des moments nostalgiques et magiques, il se
créé des attentes incroyables. Attentes qui, si déçues, peuvent ruiner la fête. Voilà bien ce qui m'inquiète, ce que je porte cette nuit.
Cette année notre tribu fait face
à un réel défi. Nous subissons plusieurs entraves potentielles à la joie et la magie de
Noël. Cela m’inquiète. Comment diminuer les attentes de chacun cette année? Comment
arriver à ce que tout le monde y trouve son compte, malgré les défis qui nous
guettent, malgré les problèmes, les inquiétudes de santé, les limites d’énergies
et de patience? Comment vivre cette fête sans verser dans la morosité, mais
sans non plus tenter de faire comme si rien n’était changé cette année? Il y a
là un défi de taille il me semble.
Je fais confiance que ma tribu
saura s’ajuster. Que chacun saura recevoir l’autre dans son besoin et le
soutenir. Que chacun saura accueillir la limite de l’autre ainsi que la sienne.
Mais n’est-ce pas cela le sens de
la fête de Noël? Se tourner vers l’autre, s’en préoccuper, le réconforter,
éclairer ses noirceurs à la manière de l’étoile de Bethléem, lui offrir le
meilleur de soi à la manière des mages. Dieu qui s’est tourné vers nous, pour
nous apprendre à nous tourner l’un vers l’autre.
Bon Noël sans stress à tout le
monde. Quel que soit les défis du quotidien, Noël demeure d’abord et avant tout
la fête d’une nouvelle Présence à l’autre et au tout Autre. Le
reste demeure accessoire! Bon, joyeux et lumineux Noël!
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