dimanche 6 décembre 2015

ENTRÉE XVII - J'ai mal!



ENTRÉE XVII
 06-12-2015

J’ai mal!

Apitoyé sur mon sort cette nuit.... Depuis quelques jours j’ai une douleur au côté près de ma stomie. Il n’en fallu pas plus pour que mon anxiété augmente. J’ai peur de chaque douleur inattendue. Rappelez-vous je suis une moumoune qui craint d’avoir mal, qui ne gère pas bien la douleur. La douleur est anxiogène! Je suis un intolérant à la douleur! Cette nuit la douleur est assez forte et toujours inexpliquée.

Le CLSC semblait penser que ce serait des gaz ou de la constipation, mais je ne crois pas. Ce soir j’ai très mal et mes selles sont normales (désolé j’y reviens toujours) . Que pourrait être cette douleur? Il est minuit et je m’inquiète. Devrai-je aller à l’hôpital? Tenter de dormir malgré la douleur? Réveiller quelqu’un? Je ne sais pas.

La douleur éveille en moi une grande vulnérabilité. Je me sens impuissant devant elle et j’ai tendance à paniquer et figer. Je deviens facilement la victime de la douleur. Je ne prends pas toujours l’initiative nécessaire pour la calmer ou la contrer. Ou plutôt, c’est que je ne sais pas quoi faire pour la calmer et je tourne en rond, lui donnant tout le pouvoir.

Je me souviens quand on m’a diagnostiqué souffrant avec la Fibromyalgie dans la quarantaine. En voulez-vous de la douleur en voilà. Constante douleur partout sur le corps. Examens après examens ne donnaient aucun résultat. Ironiquement je me souviens avoir demandé à un de mes médecins « serait-ce le cancer? » Cet épisode de ma vie m’a mis en contact avec cette vulnérabilité, cette impuissance que je tentais tellement de fuir. Ce soir je la retrouve.

Vous aurez compris que l’épisode FIBROMYALGIQUE de ma vie est un très mauvais souvenir et éveille en moi beaucoup de sentiments négatifs. En fait cet épisode me revient chaque fois que j'ai mal. Il ressurgit comme un des moments les plus souffrants physiquement de ma vie. Mais c’est aussi une période où j’ai été très isolé pour ne pas dire abandonné. Après tout, je n’étais plus très intéressant. Toujours fatigué, souffrant, incapable d’endurance durant les activités, désintéressé. Certaines personnes ont gardé une distance, des personnes proches de moi, et cela m’a blessé profondément. On dirait que ce soir la douleur physique que je ressens  réveille tout cela. C'est un peu bête car c'est du passé. Mais les empreintes de la mémoire émotionnelle et la mémoire corporelle  sont solides et durables.

La maison était pleine ce soir, malgré qu’un souper intime à quatre était prévu. La douleur me tenaillait, mais je ne voulais pas lui donner trop de pouvoir, je ne voulais pas qu’elle gâche ce temps avec ma tribu qui s’est rassemblé spontanément. Je crois avoir réussi pendant le souper et jusqu’au départ des miens, mais là je me retrouve petit, apeuré comme quand j’étais à l’école et j’avais peur de me faire battre ou ridiculiser. Il fait noir, tout le monde dort, la maison est tranquille et ARNOLD rôde autour. Incroyable encore une fois comment l’enfance revient nous visiter dans ces moments.

Bon bon assez de réminiscence inutile.

J'ai mal! Pourquoi ce mal? D'où vient-il? Je tente de calmer mon anxiété. J'écris sur le sujet. Je sais que je n'ai pas de réponses et n'en n'aurai pas. Aller à l'hôpital me semble déraisonnable en ce moment. Je prie, non pas pour ma douleur, mais pour ma paix d'esprit. Je reprends tranquillement le dessus. Un peu de télé et hop au dodo... Je me couche vers quatre heures et tombe endormi finalement.  Malheureusement au réveil la douleur est toujours présente.


J'ai reçu un texte méditatif de mon amie Francine, Je retiens cet extrait:



Ne nous engageons pas dans l’abaissement des montagnes du monde sans nous engager aussi dans celui de nos montagnes intérieures, celles de notre amour-propre, de nos peurs, de nos doutes, de nos violences.
  ..... chaque fois que diminue notre suffisance, un passage s’ouvre pour Dieu, et là où s’ouvre le passage, Dieu, simultanément, passe.



 

Ne nous engageons pas dans l’abaissement des montagnes du monde sans nous engager aussi dans celui de nos montagnes intérieures, celles de notre amour-propre, de nos peurs, de nos doutes, de nos violences.
Chaque fois que tombe un mur d’injustice, que s’abaisse une colline d’indifférence, un sommet de souffrance, chaque fois que diminue notre suffisance, un passage s’ouvre pour Dieu, et là où s’ouvre le passage, Dieu, simultanément, passe. - See more at: http://avent.retraitedanslaville.org/#sthash.0j8CJSNA.dpuf
Ne nous engageons pas dans l’abaissement des montagnes du monde sans nous engager aussi dans celui de nos montagnes intérieures, celles de notre amour-propre, de nos peurs, de nos doutes, de nos violences.
Chaque fois que tombe un mur d’injustice, que s’abaisse une colline d’indifférence, un sommet de souffrance, chaque fois que diminue notre suffisance, un passage s’ouvre pour Dieu, et là où s’ouvre le passage, Dieu, simultanément, passe. - See more at: http://avent.retraitedanslaville.org/#sthash.0j8CJSNA.dpuf
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Chaque fois que tombe un mur d’injustice, que s’abaisse une colline d’indifférence, un sommet de souffrance, chaque fois que diminue notre suffisance, un passage s’ouvre pour Dieu, et là où s’ouvre le passage, Dieu, simultanément, passe. - See more at: http://avent.retraitedanslaville.org/#sthash.0j8CJSNA.dpuf
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2 commentaires:

  1. Ton mal me touche profondément, car tout comme toi malgré toute apparence (souvent trompeuse), je suis très sensible à la souffrance humaine mais surtout très impuissant, j'aimerais tellement que tu ne souffres pas, mais la sagesse si je peux la qualifier ainsi, des années, m'as appris que nous venons tous vivre premièrement comme individu et deuxièmement en collectivité quelque chose de particulier sur cette planète, qui sert à l'univers et la Divinité c'est un genre de mélange cocktail de tout genre sans restriction aucune, comme si tout est correct, sans jugement, sans compréhension, sans sentiments, mais ce n'est pas ça que nous ressentons dans notre Égo, cette souffrance est elle vraiment présente ou factuelle?? pas un seul de nous vivons la vie de la même façon, malgré les gênes, les familles, les ressemblances, chacun et je dis bien chacun a son histoire que nous pouvons écrire un livre sur lui selon les perceptions individuelles, par contre nous sommes tous unis à la LUMIÈRE DIVINE, une espèce de conduit électrique nous menant à LA SOURCE, dont nous appartenons, donc mon cher frère je t'accompagne dans ce que tu as à vivre et espère au plus haut point que tu sois délivré de tes souffrances, soit physiques ou émotionnelles,le plus tôt possible, mes pensées sont avec toi à tous les jours, comme à l'univers .........

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    1. Merci Michel pour ta compassion. Pour moi la souffrance humaine n'a aucune valeur en soit. La vision judéo-chrétienne de la souffrance m'a toujours questionnée.tout autant que la vision ésotérique qui tente de la justifier. Je ne crois pas que l'être humain est venu sur terre pour souffrir ou que la souffrance fasse partie d'un plan DIVIN quel qu'il soit.

      Cependant, je reconnais que la souffrance peut susciter chez l'être humain un dépassement de soi, une poussée de courage ou de solidarité, des prises de conscience importantes, etc... Je reconnais aussi que la souffrance est inévitable et commune à tous les êtres humains. En ce sens vaut mieux s'y faire et développer notre grande capacité de résilience.

      Merci d'accompagner ma souffrance par ta compassion, je crois que cela a une valeur en soit.

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