dimanche 13 décembre 2015

Entrée XXIV - Une question de lunettes!



Entrée XXIV
12-12-2015

Une question de lunettes!

Non non je n’ai pas de problèmes de vision.  Les lunettes dont je parle ne sont pas celles qui vont sur le nez, mais plutôt celles qui émanent de notre tête et notre cœur.

Depuis l’arrivée d’ARNOLD dans notre vie, je l’ai souvent dit ou écrit dans ce blog, je ne vois plus les choses de la même manière. Tout ce que nous vivons est passé par la lunette du temps qui passe trop vite, de l’urgence de vivre, du désir de sur-VIVRE.

Cette lunette, tel des verres teintés, donne une couleur nouvelle aux événements du quotidien et même aux événements plus tragiques ou dramatiques du monde. La couleur avec laquelle je vois, nous voyons, les choses a changée. Tout est teinté d’une nouvelle couleur. Cette couleur est  indéfinissable vraiment. Tantôt teintée de gris foncé ou même de noir drame, tantôt teintée de orange vivant, jaune joyeux ou rouge passion. Voilà une bonne différence entre ma lunette intérieur et la lunette teintée portée sur le nez . Cette dernière donne toujours la même teinte à ce que je vois.

Mais ma lunette intérieure, elle, varie de teinte selon l’événement que je vis ou
observe et selon mon état physique et psychologique. Parfois devant un moment en apparence banale, mon cœur s’emballe et tout est teintée de rouge passion ou orange vivant. Heureux de goûter pleinement le moment présent. Parfois c’est la couleur plus gris inquiétude, noir peur de perdre ou brun déception qui prend le dessus. Évidemment tout le monde a sa lunette intérieure qui module le quotidien, tantôt optimiste, tantôt pessimiste.

Mais ARNOLD apporte une teinte que personne ne veut, Un teinte sombre, comme bleu nuit certitude que la mort s’en vient. On devrait toujours vivre comme si demain était incertain direz-vous? Évidemment, nous profiterions plus du moment présent, Mais anticiper et savoir que la mort s’en vient c’est très différent.

Est-ce possible de ne pas parler d’ARNOLD? me demandait Nycole hier en partant d’un souper avec ma sœur et mon beau-frère. Souper où le sujet d’ARNOLD et du fait qu’il teinte tout ce que l’on vit a été abordé. Est-ce possible de ne pas en parler? En parlons-nous trop? Est-ce que le blog est vraiment une bonne affaire? Est-ce que nous donnons trop de place à ARNOLD au quotidien? Comment répondre à cela?

La couleur est là. C’est comme demandé est ce que la montagne est trop verte? Le ciel trop bleu? Même si on choisit de ne pas en parler la ciel demeure bleu, même si on ne regarde plus la montagne elle demeure verte tout de même. Eh bien je crois que ma vie, notre vie, est teintée à jamais d’ARNOLD et des couleurs suscitées par sa présence dans notre vie. Par exemple, au souper d’hier durant lequel nous avons parlé de différents sujets, ARNOLD demeurait présent même si le sujet ne le concernait d’aucune façon. Une recette que je sens l’urgence d’essayer de cuisiner. Après tout, qui sait combien de temps il me reste. Par moment ARNOLD me rappelle que des soupers comme celui-ci sont précieux profites-en au maximum, après tout …. Parfois la tristesse arrive, sans permission, dans l’événement car le spectre d’ARNOLD se pointe comme étant possiblement le point final au plaisir d’être ensemble.

Oui la lunette du bout du nez peut s’enlever et même être changée si on en possède plusieurs paires, Mais la lunette intérieure suscitée par ARNOLD ne peut s’enlever. Elle est toujours présente. Je ne peux cesser d’y penser. Tout se relit, se vit et se définit à travers cette lunette désormais permanente. Que je le veuille ou non,

Je peux choisir de donner à la lunette beaucoup ou moins de pouvoir, mais je ne peux l’enlever. J‘accueille la teinte, je la reconnais pour ce qu’elle est et je tente de choisir de lui donner la place qui lui revient mais sans plus.

ARNOLD teinte notre vie souvent négativement, mais souvent aussi positivement. Il me semble que les couleurs vives comme les oranges vivants, les rouges passions et les jaunes chaleurs sont PLUS présentes dans ma vie qu’avant. Ce n’est quand même pas pire ça! Un souper prend toute une couleur de fête teintée de rose, de jaune, d’orange. La visite d’un ami prend une couleur douce vert granny smith ou bleu de mer. Comment ne pas profiter de cette abondance kaléidoscopique suscitée aussi par l’arrivée d’ARNOLD dans nos vies.

Est-ce possible de ne pas en parler? Peut-être. Mais de ne pas le vivre, j’en doute!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire