Entrée XXIV
12-12-2015
Une question de lunettes!
Non non je n’ai pas de problèmes
de vision. Les lunettes dont je parle ne
sont pas celles qui vont sur le nez, mais plutôt celles qui émanent de notre
tête et notre cœur.
Depuis l’arrivée d’ARNOLD dans
notre vie, je l’ai souvent dit ou écrit dans ce blog, je ne vois plus les
choses de la même manière. Tout ce que nous vivons est passé par la lunette du
temps qui passe trop vite, de l’urgence de vivre, du désir de sur-VIVRE.
Cette lunette, tel des verres
teintés, donne une couleur nouvelle aux événements du quotidien et même aux
événements plus tragiques ou dramatiques du monde. La couleur avec laquelle je
vois, nous voyons, les choses a changée. Tout est teinté d’une nouvelle
couleur. Cette couleur est
indéfinissable vraiment. Tantôt teintée de gris foncé ou même de noir
drame, tantôt teintée de orange vivant, jaune joyeux ou rouge passion. Voilà
une bonne différence entre ma lunette intérieur et la lunette teintée portée
sur le nez . Cette dernière donne toujours la même teinte à ce que je vois.
Mais ma lunette intérieure, elle,
varie de teinte selon l’événement que je vis ou
observe et selon mon état
physique et psychologique. Parfois devant un moment en apparence banale, mon
cœur s’emballe et tout est teintée de rouge passion ou orange vivant. Heureux
de goûter pleinement le moment présent. Parfois c’est la couleur plus gris
inquiétude, noir peur de perdre ou brun déception qui prend le dessus. Évidemment
tout le monde a sa lunette intérieure qui module le quotidien, tantôt
optimiste, tantôt pessimiste.
Mais ARNOLD apporte une teinte
que personne ne veut, Un teinte sombre, comme bleu nuit certitude que la mort s’en
vient. On devrait toujours vivre comme si demain était incertain direz-vous? Évidemment,
nous profiterions plus du moment présent, Mais anticiper et savoir que la mort
s’en vient c’est très différent.
Est-ce possible de ne pas parler
d’ARNOLD? me demandait Nycole hier en partant d’un souper avec ma sœur et mon
beau-frère. Souper où le sujet d’ARNOLD et du fait qu’il teinte tout ce que l’on
vit a été abordé. Est-ce possible de ne pas en parler? En parlons-nous trop?
Est-ce que le blog est vraiment une bonne affaire? Est-ce que nous donnons trop
de place à ARNOLD au quotidien? Comment répondre à cela?
La couleur est là. C’est comme demandé
est ce que la montagne est trop verte? Le ciel trop bleu? Même si on choisit de
ne pas en parler la ciel demeure bleu, même si on ne regarde plus la montagne
elle demeure verte tout de même. Eh bien je crois que ma vie, notre vie, est
teintée à jamais d’ARNOLD et des couleurs suscitées par sa présence dans notre vie.
Par exemple, au souper d’hier durant lequel nous avons parlé de différents
sujets, ARNOLD demeurait présent même si le sujet ne le concernait d’aucune façon.
Une recette que je sens l’urgence d’essayer de cuisiner. Après tout, qui sait
combien de temps il me reste. Par moment ARNOLD me rappelle que des soupers comme
celui-ci sont précieux profites-en au maximum, après tout …. Parfois la tristesse
arrive, sans permission, dans l’événement car le spectre d’ARNOLD se pointe
comme étant possiblement le point final au plaisir d’être ensemble.
Oui la lunette du bout du nez
peut s’enlever et même être changée si on en possède plusieurs paires, Mais la
lunette intérieure suscitée par ARNOLD ne peut s’enlever. Elle est toujours
présente. Je ne peux cesser d’y penser. Tout se relit, se vit et se définit à
travers cette lunette désormais permanente. Que je le veuille ou non,
Je peux choisir de donner à la
lunette beaucoup ou moins de pouvoir, mais je ne peux l’enlever. J‘accueille la
teinte, je la reconnais pour ce qu’elle est et je tente de choisir de lui
donner la place qui lui revient mais sans plus.
ARNOLD teinte notre vie souvent
négativement, mais souvent aussi positivement. Il me semble que les couleurs
vives comme les oranges vivants, les rouges passions et les jaunes chaleurs
sont PLUS présentes dans ma vie qu’avant. Ce n’est quand même pas pire ça! Un
souper prend toute une couleur de fête teintée de rose, de jaune, d’orange. La visite
d’un ami prend une couleur douce vert granny smith ou bleu de mer. Comment ne
pas profiter de cette abondance kaléidoscopique suscitée aussi par l’arrivée d’ARNOLD
dans nos vies.
Est-ce possible de ne pas en
parler? Peut-être. Mais de ne pas le vivre, j’en doute!
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