mercredi 9 décembre 2015

Entrée XX - La routine!



XX
08-12-2015

La routine!

Définition de routine : Ensemble bien établi d'habitudes qui crée un état d'apathie, une absence d'innovation

Aujourd’hui je sentais le besoin de briser la routine des dernières journées. OK ce ne sont pas des habitudes bien établies de longue date je l’avoue, mais tout de même, j’étais un peu tanné de dormir et de rien faire. Alors j’ai choisi de « briser la routine. »

J’ai donc entrepris de faire la cuisine. J’aime cuisiner et cela me détend, enfin je pense! C’est à dire que comme je ne suis pas un vrai cuisinier et que j’aime réussir ce que j’entreprends, peut être que cuisinier me cause un certain stress. Mais c’est sûrement un bon stress.

Donc j’ai parti un bouilli dans la cocotte. J’ai aussi finalement entrepris mon gâteau basque que je voulais faire depuis des mois. Et j’ai décidé de faire du sucre à la crème (j’en ai jamais fait).

En tentant de réussir le sucre à la crème je ne pu m’empêcher de penser à ma  tante et mon oncle préférés. Léonie (nounou) faisait un sucre à la crème incroyable. Personne ne lui arrivait à la cheville (sauf son gendre Jacques). Léonie était un modèle de sérénité pour moi et René un modèle d’homme prophétique. Pour eux la routine ce n’était pas du connu. Je me souviens que mon oncle René ramenait à la maison, à une certaine époque, des itinérants et ma tante se réveillait le matin avec des inconnus couchés dans son salon. Oncle René avait toujours des projets et tante nounou le soutenait toujours et s’ajustait en conséquence. Ma tante savait accueillir le monde à n’importe quelle heure et elle avait toujours quelque chose à leur offrir à manger.

Je reviens à ma routine. Aujourd’hui je me sentais mieux donc je voulais vivre autre chose que de rester dans  mon fauteuil et me tordre de douleur. Ok ok tordre est peut-être un peu fort, mais bon vous comprenez. Alors j’entreprends la bouffe. Ma petite fille m’appelle : «  Papi je peux aller chez toi? » me demande-t-elle. « Ben oui tu peux venir ma cocotte, demande à maman qu’elle m’apporte un sac de patate » Alors maman, cocotte et mini cocotte débarquent à la maison avec sac de patate et chocolat blanc. Pas routinier cela!

Des amis s’offrent pour m’accompagner à  marcher mais là la cour est pleine. Par contre, je finis par les inviter à souper pour manger du bouilli et du gâteau basque. Suis-je fatigué? Oui je le suis. Mais on dirait que mon urgence de vivre prend le dessus et je ne voulais pas arrêté. Un peu de ménage pour partir le lave-vaisselle et nettoyer les comptoirs, sans trop de cérémonie. La fatigue et ma voix éteinte me rappelle à la prudence alors je retourne au fauteuil pour un peu de repos avant que les amis et Nycole arrivent. Je suis fatigué, mais content de l’énergie que j’ai pu déployer aujourd’hui.

Le souper avec des amis en pleine semaine, incluant un verre de vin, ce n’est pas de la routine non plus. Mais combien agréable. Briser la routine me permet d’avoir un certain contrôle sur ma vie. Aussi cela me permet de VIVRE et non seulement exister avec ARNOLD.

"La routine tue le couple" ai-je entendu tellement de fois dans ma vie. Je ne sais pas si c’est vrai, mais je sais qu’en effet la routine brime l’innovation et rend vieux rapidement. C’est mon cas. Je suis devenu un routinier. Nous sommes devenus  routinier comme couple. Peu de créativité, peu d’innovation, peu d’imprévu. Mais là, on dirait que je cherche à changer et vivre, plutôt que de vivoter. La semaine dernière. j’organisais un voyage à New York avec mon chum et un voyage à Londres avec Nycole. N’importe quoi pour VIVRE. Déraisonnable? Absolument. Ce n’était pas de l’ordre de la raison, mais plutôt de l’ordre de l’émotion. D’autant plus que physiquement je serais incapable de faire l’un ou l’autre voyage.

Que faire avec la routine? ! La routine peut être comme du confort food, rassurant, sécurisant et enveloppant. J’aime nos routines de vieux couple habituellement. Mais j’ai découvert, en voyageant dans le passé, que je peux aussi la quitter cette routine et me sentir bien quand même. J’ai alors le sentiment que je suis plus vivant, plus ancré dans le présent! Voilà peut-être ce que je cherche en ce moment. L’assurance que je suis toujours vivant malgré ARNOLD qui tente de me mettre à terre. 

En passant le bouilli n'était pas tout à fait cuit (les patates), le gâteau basque serait à réévaluer lors d'un deuxième essai et le sucre à la crème est devenu des flocons de crème. Que de plaisir!

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