ENTRÉE XXXIV (34) - Journée de gentillesses!

ENTRÉE XXXIV (34)

21-12-2015

Journée de gentillesse!

Une autre journée qui s’annonçait mal. Ce matin au réveil moche +++. Fatigue et lassitude. À la différence qu’avec ma tête de cochon j’avais décidé de faire des courses qui s’imposaient au lieu de laisser Nycole les faire après sa journée de travail. J’ai hésité, car je me sentais un peu dans un brouillard, chancelant au moment de me préparer. Je me demandais si c’était sage de quitter la maison, prendre la voiture et me rendre que diable chez COSTCO.

Mais force est d’admettre que non seulement j’ai réussi, mais cela m’a fait un grand bien. Je me suis mobilisé malgré ce que mon corps me dictait. J’ai l’impression que d’avoir fait l’effort a comblé mon besoin d’autodétermination … hahaha! C’est pas ARNOLD qui décide aujourd’hui c’est moi. J’ai quand même été raisonnable en utilisant le triporteur pour ménager mes énergies et portant un masque et mes gants pour éviter les microbes.  

Ma visite chez mon COSTCO préféré m’a valu de belles gentillesses tout au long de ma visite. Au stationnement un monsieur me permet de prendre la première place de stationnement disponible sur le bord de la porte ou presque. On a échangé quelques propos humoristiques sur le bien-fondé de donner au suivant. « Ça nous revient toujours » de me lancer ce jovial bonhomme. Plusieurs personnes ont offerts de m’aider à prendre des choses sur les tablettes pour m’éviter de me lever de mon triporteur. « Voulez-vous du beurre monsieur? » « Avez-vous besoin d’un coup de main? » « Voulez-vous que je mette ce gallon d’huile dans votre panier? » Que de gentillesses alors que de toute évidence tout le monde est très pressé à faire les emplettes préparatoires à Noël. J’étais vraiment touché.

Ce qui m’a surpris de ma part c’est que je n’étais pas humilié. D’aucune façon j’ai mal réagi à toute cette sollicitude provenant de la part de personnes étrangères. Même si en fait je n’avais pas besoin particulièrement de leur aide.  Je ne me sentais pas diminué, mais plutôt soutenu et encouragé. Faut croire que je fais du chemin dans ma réalité de gars malade qui a besoin des autres en ce moment. J’apprends à mettre mon focus sur la gentillesse de l’offre plutôt que ce que cela dit de moi. Veut, veut pas, j’ai besoin d’aide lors de certaines tâches, car la fatigue prend rapidement le dessus. Nycole doit souvent intervenir pour terminer des tâches que j’ai entreprises.

Une fois à la maison mon fils Christopher s’affairait dans notre cuisine à faire quelques desserts pour Noël et en a profité pour tout nettoyer la cuisine, laver la vaisselle des tentatives du matin et ranger tout le matériel.

Une amie m’informe que son chum va faire des commissions et de ne pas me gêner pour lui faire une liste au besoin. Il se fera un plaisir de faire d’autres courses pour moi. C’est dont bien gentil.

Ma sœur et mon beau-frère débarquent, sans avis, les bras plein d’assiettes de biscuits et de meringues que je n’avais pas réussi à faire durant la semaine, ARNOLD m’accaparant trop. Ainsi elle s’assure que j’aurai des biscuits à offrir à Noël. Wow elle a cuisiné tout cela pour moi!

Je dormais au salon quand Nycole est arrivée de travailler. Elle s’est faufilé doucement dans la chambre et le bureau sans faire de bruit pour ne pas me réveiller. Elle m’a accueilli au réveil avec un beau baiser et son sourire d’amour.

À travers tout cela, depuis quelques jours,  j’ai reçu un paquet de beaux messages de la part de mes collègues de travail suite à l’envoi de mes vœux traditionnels de Noël. Mon amie Michèle colligera tous ces beaux mots pour ajouter à mon cartable de souhaits, Cartable  né lors de mon hospitalisation pour ma chirurgie et l’annonce de mon cancer. Que de gentillesses!

 

Vous aurez compris que malgré les affres d’ARNOLD et les effets collatéraux de CHIMIVIE, j’ai la chance de vivre beaucoup de beaux moments et de belles expériences de présence aimante. Pour moi, c’est cela Noël aussi, La fête de la Pésence, de Dieu qui se fait proche! Eh bien aujourd’hui je l’ai senti de bien des façons cette proximité de Dieu.

Ok je n’ai pas que des lunettes roses. Une fois seul à la maison,  je suis tombé comme une bûche, fatigué comme si j’avais fait une grosse journée de travail. Fatigué mais comblé. Pas pire ça mon ARNOLD hein?

Joyeux et lumineux Noël à tout le monde!