mercredi 20 avril 2016

ENTRÉE CXXVII (127) - JE N’AI PAS LE CHOIX!



ENTRÉE CXXVII (127)
20-04-2016
JE N’AI PAS LE CHOIX!


Tu n’as pas le choix de quoi Marc?

Bien, Normand et moi discutions de cette expression JE N’AI PAS LE CHOIX! Par exemple si quelqu’un me dit t’es courageux de faire face à ARNOLD. Je répondrais JE N’AI PAS LE CHOIX. On se demandait si de dire cela ne nous rend pas victime un peu. Si je n’ai pas le choix c’est que quelque part je suis victime de ce qui m’arrive. Alors on s’est demandé où il est le choix en fait. Parce qu’il y en a un choix. Dans le fond c’est vrai que je n’ai aps le choix face à ARNOLD il est là! Je dois vivre avec. Mon choix serait de m’en départir mais ce bout-là ne m’appartient pas. Il est là! Mon choix est dans le COMMENT je CHOISIS de le vivre. Comme dans tous nos défis, nous avons le choix de comment nous allons le vivre le défi. On se laisse déprimer ou on choisit la vie et on fonce avec ce qu’on a de moyens et de ressources. Il est là le choix.

En même temps cher Marc, tu n’as pas le choix d’accepter ARNOLD il est là non?

Je pourrais tellement ne pas l’accepter, que je deviendrais l’ombre de moi-même. Une des choses qui me surprend depuis le début de cet épisode c’est qu’en aucun moment je suis devenu déprimé. J’ai eu des moments ponctuels de désespoir ou de grande tristesse, mais jamais de déprime. Moi qui a quand même fait deux bonnes dépressions dans ma vie, j’aurais pu en faire une troisième facilement. Mais non. C’est ça le choix que nous avons. VIVRE avec le défi, VIVRE contre le défi, VIVRE malgré le défi! Le mot clé on l’aura compris c’est VIVRE. Je CHOISIS de VIVRE! Ok ma VIE est différente de ce que je voulais ou voudrais, mais bon c’est la VIE quand même.

Quel choix vraiment? Veux-tu dire que les personnes qui dépriment par exemple c’est un choix?

Ok bonne question. Certaines personnes n’ont peut-être pas les ressources intérieures pour faire face aux défis dans leur vie. Et peut-être que le choix est plus difficile. Mais il y a quand même un choix. Une amie me disait ce matin que mon choix de ne pas parler au médecin de certains bobos qui apparaissent de temps en temps a pu être la raison pour la non détection plus tôt de mon cancer.  C’est un choix d’en parler ou de ne  pas en parler. Il se peut que la peur me tienne silencieux, mais j’ai le choix de céder à la peur ou de la confronter. Nous avons toujours un choix. Dans le fond le point que nous faisions c’est quand on dit JE N’AI PAS LE CHOIX on diminue et banalise la prise en charge qu’il nous est toujours possible de faire. Certains ont les ressources pour une prise ne charge forte et déterminée et pour d’autres ce sera une prise en charge plus modérée, mais la prise en charge est un CHOIX. En y repensant ce que je n’ai pas comme choix c’est l’arrivée d’ARNOLD ( et encore là, j’entends les écolos-environnmentos-naturos-nutritionnos me dire : « ben oui si tu avais fait attention » blablabla). Il est là. La balance m’appartient.

Tu as eu une bonne journée hier?

YESSS! Je me sentais tellement moins moche. J’ai pu aller au parc avec la petite LIZZY, lui donner le biberon et placoter avec Mélissa. J’ai même fait 10 minutes de tapis roulant, passé le râteau sous la mangeoire pour commencer à nettoyer la quantité industrielle de graines de tournesol, j’ai reçu de la visite en après-midi, alors toute une différence avec les derniers jours. Évidemment j’ai dormi quelques heures après ma visite, mais c’est correct. Tantôt je vais dîner avec un ami, faire quelques courses et peut-être nettoyer un peu dans la cour ou dormir hahaha. Mais avant, je laisse l’écriture pour aller faire mon tapis roulant. N’imaginez pas de grande course, je fais ce que le doc m’a suggéré, une marche lente sans inclinaison le temps que je peux. Lui il a dit 3 minutes c’est mieux que rien, j’en fais dix, yesss.

Merci la VIE!

p.s. Nycole dit que ça paraît que je vais mieux j’ai recommencé à chialer. Oups! Mon engagement à ne pas chialer ne fonctionne pas à 100%.

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