ENTRÉE CXI (111)
02-04-2016
MAUDIT BORDEL!
Je sais que cela va passer, mais au moment où je l’endure
c’est de la marde! Je me sens en colère, impatient, fragile, faible,
vulnérable, défaitiste, découragé. Une partie de moi, dans ces moment-là, se
questionne sur la validité de vivre de cette façon. Oh cela ne dure pas longtemps,
mais la question me vient à l’idée. Quand est-ce que ce sera assez? C’est quoi
les critères que je me donne pour dire assez c’est assez? Cela met en relief
toute la question de la QUALITÉ de la VIE! Une question qui me tracasse
beaucoup depuis le début de mon épisode avec ARNOLD parce qu’autour de
moi, dans l’équipe soignante, ce terme revient souvent.
Je ne me plains pas! Ben oui je me plains, mais je
veux dire je suis conscient que je suis chanceux comparé à d’autres patients.
Généralement j’ai une QUALITÉ de vie
plus qu’acceptable. Mais soyons honnête la notion de QUALITÉ de vie s’ajuste de
semaine en semaine et parfois même de jour en jour. La maladie, comme le
vieillissement d’ailleurs, nous force à revoir cette notion nébuleuse. Il me
faut me rappeler non pas ce que je faisais et ne peut plus faire aussi aisément
(et il y en a), mais je dois plutôt bien profiter de ce que je suis encore
capable de faire et d’être.
La maladie me rappelle à l’ordre et m’invite à plus
écouter mon corps. Je veux forcer celui-ci au-delà de certaines de ses limites
et je crois que je devrai revoir à la baisse certains de mes projets.
N’allons pas trop vite! Une fois les douze
traitements terminés peut-être que mon temps de repos me donnera l’occasion de
réaliser certains projets, qui sait!
Malgré tout merci la VIE!
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