ENTRÉE
LXVI (66)
28-01-2016
MÉLIMÉLO!
Certaines
personnes peuvent se demander pourquoi je mets les chiffres romains et arabes
(en fait provenant de l’Inde vraiment)?
Bien c’est parce que lors d’une conversation avec mon fils Matthieu un
jour, il me laissa savoir qu’il n’a aucune idée c’est quoi les chiffres
romains. Alors je me suis dit un moment donné en écrivant le blogue que ce
serait une bonne façon de lui apprendre. Mais comme il ne m’en a jamais parlé
depuis, je vais préciser comment convertir ces chiffres. Oui des fois je peux
être aussi terre à terre que cela. Même si cela a peu d’importance aujourd’hui
de connaître ces chiffres, j’ai le goût de partager cette connaissance qui
était d’ordre générale quand j’étais à l’école. Alors voici pour Matthieu et
les autres qui ne connaissent pas les chiffres romains :
1 = I; 2 = II; 3 = III; 4 = IV; 5 = V; 6=VI; 7 = VII; 8 = VIII; 9 = IX; 10 = X;
40 = XL; 50 = L; 60 = LX; 100 = C; 1000 = M.
Voilà je pense
que ceci donne une petite idée. Par exemple 2016 = MMXVI.
Voici un texte que j’ai reçu via FB que je trouve
intéressant et qui reflète un peu ma pensée spirituelle. E l’ai publié sur FB
mais je ne veux pas le perdre de vue alors mon blog est un bon endroit je pense
pour le conserver.
Quelqu'un
meurt,
Et c'est comme des pas
Qui s'arrêtent.
Mais si c'était un départ
Pour un nouveau voyage
Et c'est comme des pas
Qui s'arrêtent.
Mais si c'était un départ
Pour un nouveau voyage
...
Quelqu'un
meurt,
Et c'est comme une porte
Qui claque.
Mais si c'était un passage
S'ouvrant sur d'autres paysages...
Et c'est comme une porte
Qui claque.
Mais si c'était un passage
S'ouvrant sur d'autres paysages...
Quelqu'un
meurt,
Et c'est comme un arbre
Qui tombe,
Mais si c'était une graine
Germant dans une terre nouvelle...
Et c'est comme un arbre
Qui tombe,
Mais si c'était une graine
Germant dans une terre nouvelle...
Quelqu'un
meurt,
Et c'est comme un silence
Qui hurle.
Mais s'il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie…
Et c'est comme un silence
Qui hurle.
Mais s'il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie…
La fragile musique de la vie! C’est vrai que la Vie
peut dans le silence, dans le vide assumé
prendre une toute autre couleur, un tout autre sens. Quand j’étais
hospitalisé j’ai pris l’habitude, à cause de l’insomnie, de marcher la nuit et je
me rendais à la chapelle qui était sur mon étage. Le silence de cet endroit et
le vide que j’ai ressenti un certain soir, m’ont fait réaliser combien la vie
est fragile et combien je tenais à la vie. À ce moment je n’ai pu vraiment
déterminer si c’était la vie ou la VIE à laquelle je tenais. Mais je me suis
surpris à me reprocher les moments où je maudissais la vie!
Quand quelqu’un meurt! Évidemment l’auteure du texte parle de la mort de son père dans ce texte, mais il y a bien des morts dans nos vies. Mort de nos illusions, mort de nos rêves, mort de certains idéaux, mort de notre perception de certains événements de notre vie, mort de notre espérance. Ce soir-là, à la chapelle, au cœur du silence de la nuit, j’ai hurlé la mort de ma désespérance. Oui j’ai voulu me débarrasser du désespoir que je sentais bouillonner en moi et que je tentais de cacher tant bien que mal. Désespoir, parce que je ne me remettais pas bien de mon opération, désespoir parce que même si je me remettais bien, j’ai un cancer stade IV (4) qui va éventuellement me tuer. Mon focus était là et mon désespoir était grand. Mes idéaux de retraite et fin de vie venaient de mourir. Mon rêve de voir les enfants et même les petits enfants tous bien casés avant ma mort venait de tomber. Alors j’ai hurlé. Un son animal, profond : Père pourquoi m’as-tu abandonné? Ce son je l’ai déjà entendu. Quand j’ai visité mon once René quelques jours avant sa mort. Un partage entre lui et moi a mené René à libérer ce son. De penser à cela dans la petite chapelle de l’hôpital, de faire le lien avec René, cet oncle que j’ai aimé, m’a amené à Léonie son épouse, ma tante chérie et le souvenir d’une grande sérénité quand je l’ai visité un peu avant sa mort. Ces deux souvenirs m’ont amené une grande paix intérieure. Comme si Dieu venait de me dire je ne t’ai pas abandonné voyons. Ce que je sais bien! Mais le savoir dans sa tête et le sentir dans son cœur c’est deux choses bien différentes.
Mon désespoir est mort ce soir-là! Enfin je pense.
Il n’est pas dit que je n’ai pas mes moments de peine, de tristesse,
d’angoisse. Mais pas de désespoir.
D’où vient cet élan du cœur de partager ceci
dites-vous? Je vous comprends. Mais il vient des nombreux commentaires
louangeant mon courage, partageant votre admiration pour moi et ma façon de me
tenir debout. Je me suis posé la question, mais d’où cela vient-il? Moi je ne
me sens pas courageux ou particulièrement admirable. Alors comment se fait-il
que je ne le vois pas. Moi je pense ne pas avoir de mérite, c’est juste comme
cela. Je reconnais par contre qu’habituellement, la moumoune que je suis, ce
serait écrasée pour moins que cela. Alors oui une force me fut donnée.
Lors d’une discussion avec mon amie Francine, sur
son mérite d’avoir donné à date 30 ans de bénévolat à la même cause, mérite qu’elle
ne se reconnaît pas, m’a interpellé à revenir sur le mérite que je ne me
reconnais pas face au courage que les autres voient en moi. C’est fou comment
ça marche dans nos têtes hein! Entéka dans la mienne.
Je reconnais que le mérite fut de me rendre à la
chapelle, de m’ouvrir le cœur à Dieu sans attente aucune, sans demande particulière
consciente. Je me suis laissé aller à la vérité du moment en moi. Et à cela
Dieu a répondu en me donnant, cette
nuit-là, la PAIX. Oh pas une paix banale, mais une Paix profonde, pas de ce
monde. Une Paix qui n’efface pas tout, qui n’est pas magique, mais qui est
disponible au besoin. Une PAIX qui m’a mis en contact avec trois personnes que
j’ai bien aimé : René, Léonie et mon amie Madeleine décédée elle aussi du
cancer.
Ce qui est mort ce soir-là, et j’en suis devenu
conscient rapidement, c’est, entre autre, le désespoir. Je dis bien, entre
autre, car croyez-moi je suis suffisamment lucide pour savoir que j’ai aussi vécu
certaines des autres morts mentionnées plus haut et je continue de vivre la tristesse.
Vous n’avez qu’à demander à mon entourage qui me voit flancher chaque fois que
je parle de l’avenir, surtout en lien avec les enfants. Mais je ne crois plus
ressentir le désespoir. Je l’ai laissé au pied du tabernacle dans la chapelle. Pour
un moment, dans ma tête et mon coeur, j’ai remplacé Jésus dans la Piéta de David
qui m’avait tellement impressionné quand je suis allé à Rome, et j’ai laissé
Marie me bercer. Et le désespoir est partie! Cela peut donner l’impression d’un
grand courage, d’une belle détermination et si c’est le cas, bien soit. J’accepte
vos louanges et vos encouragements et je les remets a Dieu pour sa Présence de
VIE dans ma vie qui me permet cela.
My God que de paroles cette nuit alors que je n’avais
rien à dire quand j’ai commencé à écrire.
Rapport médical pour ma belle-mère J Aujourd’hui
et hier les journées furent moins souffrantes qu’appréhendées mardi soir alors
que CHIMIVIE m’a assommé solide. Hier j’avais décrété journée repos alors outre
que de faire une crème de chou-fleur j’ai écouté des films et dormi. Aujourd’hui
la fatigue était omniprésente, mais pas trop de douleurs. Je devais aller au
CLSC et Siméon venait dîner avec moi pour m’accompagner au CLSC (fidèle ami).
Par le temps qu’il est arrivé je dois dire que de faire ma toilette, m’habiller,
préparer le dîner (rien de compliqué) m’a vanné, mais j’étais heureux de le
recevoir. Encore une fois le terme PAPI prenait un autre sens, celui de la vieillesse.
Je me sentais comme un petit vieux. Mais j’en ris. J’en ris jaune j’avoue, mais
j’en ris quand même. Parfois l’excès de fatigue me rend plus vulnérable et je
pleure plus facilement, comme quoi la vulnérabilité exige tout un apprivoisement.
Aujourd’hui, fallait juste entendre ma petite voix éteinte, pour savoir que la
fatigue causée par la bataille entre ARNOLD et CHIMIVIE était très présente.
Mais c’est signe que la bataille a lieu! Nous avons donc mis de côté nos plans
d’aller choisir les graines pour les semis à Francine et sommes revenus à la
maison. Je les ai tenu en otage tout l’après-midi avec mon besoin de présence
et de parler, pour me sentir en VIE! La veille avait été une longue journée et soirée
seul et je ne voulais pas être seul encore. Quoi que je vis bien avec la solitude.
Alors ils ont été présents comme de fidèles amis. Merci à la vie pour cette
belle amitié! Donc, belle-maman, après une bonne nuit la veille, cette nuit je
ne dors pas. Mais au moins, outre la fatigue et les picotements, je ne souffre
pas.
THE END….. enfin! :) J'ai commencé à écrire ce blog à 2:00 et sans m'en rendre compte il est quatre heures passé. je vais tenter de dormir un peu.
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