ENTRÉE LXII (62)
22-01-2016
ATTENTE TU M’EXASPÈRES!
Et bien oui, attendre fais partie des choses qui me
font sauter! Ne me jugez pas, surtout pas avant d’avoir marché dans mes
mocassins, disait l’indien. J’aimerais bien dire que depuis l’arrivée d’ARNOLD j'ai
mis mes priorités aux bonnes places et cessé de m’en faire avec des irritants banals et loin de l’essentiel. Bien non, je m’impatiente et m’enrage encore
pour des niaiseries. Oh je sais cela peut vous surprendre, je ne suis pas
parfait. Je ne suis pas le saint homme que vous imaginiez. Désolé de vous
décevoir, de briser l’aura de perfection que vous pensiez voir en m’observant
ou en me lisant. Hahaha je blague évidemment. Ceux et celles qui me connaissent
savent très bien que je ne suis pas parfait ou saint. Parfois on se demande même si
je suis sain d'esprit!
Donc on arrive à St-Luc, première étape faire faire
ma carte d’hôpital. La gentille demoiselle à qui je m’adresse m’invite (sic) à
prendre un numéro. Prendre un numéro? Nous sommes seuls dans la salle sauf une
dame qui visiblement attend pour autre chose. Nous prenons un numéro, nous nous
assoyons et attendons. Dix minutes plus tard, la même demoiselle appelle mon
numéro. Aucun autre numéro n’avait été appelé. Elle n’avait vraiment pas bougé
de son bureau. AAARRRGGGHHH!
Ensuite on monte au 11e étage à la recherche
de la clinique de chirurgie. « Vous n’êtes pas dans le bon bâtiment. Il faut
traverser sous terrain vers le pavillon Edouard Asselin. » Donc on repart
et arrivons une bonne demie heure d’avance pour notre rendez-vous, dans l’autre
bâtiment, souhaitant passer plus tôt
(quelle naïveté). Le rendez-vous est à 2h45, c'est vers 3h50 qu'une résidente
vient nous chercher. Elle recule devant le regard de feu que je lui lance. Non
seulement cela fait plus d’une heure que nous attendons, mais là ce n’est même
pas le doc attendu qui est là. ARRRGGGHHH! La pauvre résidente a réellement
peur je crois. Elle hésite, recule un peu, bafouille et nous invite à la
suivre. Moi je veux, oui je m’en confesse, lui arracher la tête. Pauvre elle. Elle aurait pu aider sa cause en s’excusant d’être aussi en retard. Quelle
naïveté de ma part. Nos amis avaient beau tenté de me calmer rien n’y faisait.
Même quelques tentatives de zénitude que je tournais immédiatement en
nourriture pour mon impatience. Hahahaha.
Je n’en suis pas fier croyez moi. Je n’aime pas ce
trait de caractère. Tout m’est dû rappelez-vous. Donc le respect m’est dû. Et c’est un manque
de respect de faire attendre quelqu’un aussi longtemps, de me faire attendre
MOI aussi longtemps. Je ne crois pas acceptable ce genre de situation. On avait
beau me dire que fallait que je m’en fasse un ami de ce twit de chirurgien qui
envoie une résidente à sa place plus d’une heure en retard. Rien n’y faisait. J’étais
dans la zone impatience hors de contrôle et incapable de raisonner. Ce n’est
pas pour rien que l’on nous appelle des PATIENTS dans le réseau. Cela en prend
une tonne de patience. Ce que je n’ai pas.
Évidemment, les personnes qui lisent mon blog auront
fait le lien avec ma blessure d’abandon. Croyez-moi je le sais.
Bon finalement le chirurgien, oui il est éventuellement
venu, n’avait vraiment pas grand-chose à
nous dire. Il n’a même pas regardé les images de mon foie. Donc je suis ici
pourquoi? Il révise les rapports médicaux me concernant, car il ne les avait
pas lus. Alors on le regarde lire pendant une quinzaine de minutes.
AAAARRRGGGGGHHHH! Il ne peut visionner les CD que nous lui avons apportés et qu’il
avait reçus au préalable car "Les ordinateurs ne sont pas assez bon ici, Je les regarderai en radiologie,". « Je les regarderai éventuellement. »
AAAAARRRRGGGGHHHH! « Vous serez rassurés de savoir que c’est un comité d’experts
qui se penchera sur votre CAS pour décider si on vous opère ou pas et non
pas la décision d’une seule personne.» J’aurais aimé lui garrocher :
As-tu peur de prendre une décision seul? Mais bon, je dois bien le traiter au
cas où c’est lui qui m’opère. Pour vous donner une idée du gars, à la question
de Nycole à savoir quand on aurait des nouvelles de lui. Sa réponse fut : « Quand
j’aurai quelque chose à vous dire. » AAAARRRGGGGHHH! J’imaginais mon poing
quittant l’accoudoir pour y renfoncer le nez. Heureusement, Nycole avec son beau
sourire a pu le relancer gentiment ce
qui nous a valu comme réponse un échéance d’une dizaine de jours. Pas aussi plaisant que le
poing sur le nez, mais plus efficace.
Alors voilà que je dois ENCORE attendre avant d’avoir
une opinion. AAAARRRGGGHHH!
Les personnes qui prient pour ma santé, pouvez-vous
ajouter la patience comme intention? D’abord Nycole apprécierait et il y aurait
moins de risque que je me fasse expulser du réseau de la santé.
Je sais, je sais…. Soyons zen, je n’ai rien d’autre
à faire de toute façon, que d’attendre.
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