ENTREÉE CXLVIII (148)
17-05-2016
LE BROUILLARD!
Le mot est
juste, sauvé, mais pas assez rapidement. J’ai eu le temps d’entendre les poseurs de
plancher nous dire qu’il y avait quelques problèmes. Oh surprise! « Impossible
de terminer le travail aujourd’hui. Il nous faudra revenir. » Et là,
discussions multiples sur les solutions possibles. Ma pression montait, mais
tout ce que j’entendais vraiment c’est Nycole qui disait : « Moi je
dois partir je suis en retard pour une rencontre. » Qqquuueeeoooiii? Il me
semble que j’aurais hurlé. Mais bon Mélissa, Milou Méli, était arrivée Elle
prenait charge des opérations. Dieu merci qu’elle était là, moi j’ai filé à l’anglaise.
Tout est bien qui finit bien!
Arrête avec
tes phrases roses bonbon. Je ne suis plus capable de les entendre. Premièrement
même si les choses finissent bien, cela ne veut pas nécessairement dire que
tout est bien. Et dans ce cas-ci, ce n’est pas encore fini et dieu seul sait
quand ce le sera. Donc achale moi pas!
Je vois que la princesse est
encore à prendre avec des pincettes!
Oui c’est vrai
j’ai passé la journée dans un brouillard. Je ne suis pas si pire physiquement,
outre la fatigue qui semble pire aujourd’hui, mais psychologiquement c’est
clair que cela ne va pas. Malgré que j’ai passé quelques heures à la
bibliothèque à écrire ce qui pourrait peut-être un jour devenir un livre; malgré que j’ai squatté chez mes amis pour dîner et l’après-midi et que ce fut
agréable, j’ai même dormi un peu, aussitôt que je me retrouve seul je retombe
dans le brouillard. J’aimerais avoir le talent de décrire le brouillard, mais
je ne crois pas pouvoir. C’est comme dans les scènes au ralenti dans les films.
J’ai l’impression que tout est ralenti.
Quand je suis
arrivé à la bibliothèque l’ascenseur ne fonctionnait pas pour me rendre à la
section où j’écris habituellement. Croyez-le ou non, j’ai demandé si l’ascenseur
serait en arrêt longtemps car je ne pouvais monter les marches. La gentille dame au comptoir a avisé le technicien qui venait d'arriver. Le technicien est venu tout de go me faire monter.
Heureusement car je regardais l’escalier et je SAVAIS que ce serait impossible
pour moi de monter cet escalier et SURVIVRE. Ok ok mon côté dramatique fait
surface. Je marchais dans la bibliothèque et j’avais l’impression que je
marchais dans du sable tellement j’étais au ralenti. En interaction avec mes
amis je sentais moins mon brouillard évidemment, mais je savais qu’il était là.
Tu as tout de même réussi à écrire?
Oui j’ai fini
un récit et commencer un deuxième, mais j’étais très distrait. J’étais aussi
lent dans mon écrit que dans ma démarche. Je n’ai donc pas avancé beaucoup. D’autant
plus que mes doigts me font mal quand j’écris trop longtemps. Mes yeux se
tournaient plus souvent vers la rivière au bas. Rivière qui, d’ailleurs, disparaît
de plus en plus dû à la croissance des feuilles dans les arbres qui la bordent.
Incroyable une belle chose comme l’arrivée des bébés feuilles dans les arbres
annoncent qu’une autre belle chose, la rivière des Mille-Iles, disparaîtra de
ma vue. Évidemment, moi j’aimerais avoir les deux. Les arbres bourrés de
feuilles et la vue sur la rivière. Maudit que la vie est compliquée.
J’ai l’impression que
consciemment ou inconsciemment tu fais référence à autre chose, non?
Ouin peut-être.
Une déception de plus. De ma place à la bibliothèque je verrai de moins en moins
la rivière. Elle me sera de moins en moins disponible de cet endroit. Hmmm! À
quoi cela fait référence? Je suis trop fatigué, mais certainement qu’il y a un
double entendre.
Du positif aujourd’hui certainement?
Oui oui. D’abord
la présence de Mélissa qui m’a permis de me sauver des ouvriers. Le technicien
à la biblio. L’accueil des Doucettes. La présence de François qui s’occupe de replacer le
filage du cinéma maison et de Marc qui avec lui replace les meubles au
salon.
Heureusement
que malgré mon état un peu léthargique, je suis encore capable de dire MERCI LA
VIE!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire