jeudi 19 mai 2016

ENTRÉE CXLIX (149) - LA BRUME!



ENTRÉE CXLVIX (149)
18-05-2016
LA BRUME!


Ah la météo s’améliore?

Hahaha oui en effet le brouillard des dernières journées se transforme tranquillement en brume. J’ai l’espérance que sous peu le soleil percera et la brume s’évaporera.


Bonne journée donc?

Une journée pas pire disons. Je fais face à mes limites physiques et psychologiques ces jours-ci. Il n’y a peut-être pas grand-chose que je puisse faire pour mes limites physiques, mais le psycho ça me connaît tout de même. Ça j’ai plus de pouvoir dessus (en tout cas pour le moment). 

Donc ce matin en prenant ma marche avec BUSTER (heureusement il me force à me mobiliser tôt le matin) j’ai choisi d’aller tailler les arbustes chez Mélissa et François. Mon intention était de nettoyer les plate bandes etc…

Le premier défi : trouver un jeans qui ne ferait pas mal à ma stomie. Échec. Mon pantalon me faisait mal. Rendu devant les arbustes j’ai réalisé que les tailler n’était pas un problème, mais me pencher pour nettoyer la plate bande ou ramasser les retailles me faisait trop mal et exigeait trop de moi. Alors j’ai dû accepter ma limite physique et me limiter à la taille seulement, mais psychologiquement je me suis félicité de m’être mobilisé. Au retour à la maison, j’étais fatigué alors je me suis mis au repos et travaillé sur ma déception. Je me suis rappelé le combat que je suis en train de livrer et que les limites, quoique frustrantes,  sont normales.

J’ai choisi de me faire du bien en allant m’installer dans ma chaise de plage sur le bord de la rivière des Mille-Îles et poursuivre ma lecture du livre REVIVRE COMME LAZARE. La rivière brillait de tous ces diamants sous le soleil radieux. De plus maman outarde, ou bernache du Canada, est venue me présenter sa portée de trois petits bébés . Beau moment de tendresse. Je regrette le comportement des adultes qui ne semblent pas savoir qu’il est important de leur laisser l’espace nécessaire. Ce sont des animaux sauvages et faut respecter leur rythme et leur façon de vivre.

De retour à la maison vers 14h15, dodo jusqu’à 17hh40. Eh oui c’est mon lot que de dormir les après-midi. Que voulez-vous-même si je ne veux pas, mon corps en a besoin. Je peux combattre cela parfois quand nécessaire, mais sinon je m’abandonne à MORPHÉE.

J’ai eu une longue conversation avec ma sœur en soirée.

Donc oui, une journée meilleure que les autres aujourd’hui. Meilleure parce que j'ai réussi à me mobiliser, j’ai su respecter mes limites et j’ai travaillé sur mon côté psycho. 

Je me rends compte que je cogite consciemment ou inconsciemment beaucoup de choses en même temps. Je pense aux décisions que nous nous devrons prendre en lien avec les traitements à venir; je pense à l’opération possible; je pense aux métastases en me demandant si elles grossissent avec le traitement de maintenance; je pense à Nycole que je laisserai peut-être seule et aux enfants et petits enfants qui auront à vivre sans moi et moi sans eux; je pense aux choses que j’aimerais faire et celles que je peux faire, enfin tu vois le genre. 

Et au travers tout cela je me sens totalement inutile. Assez pour épuiser son homme. Ce n’est pas que je VEUX penser à tout cela, c’est juste là. C’est une chanson, une scène dans une émission, une parole entendue, une action posée, un regard, qui me ramène à ces pensées bien malgré moi.

Bon assez! Je profiterai des éclaircies dans ma brume et j’attends activement le soleil psychologique. Je le sens tout près, mais que c’est fragile!

Demain peut-être que je louerai un chalet pour un mois sur le bord d’un beau lac. Cela remplacera mon voyage que je voulais faire si j’avais un congé de traitement. De toute façon congé ou pas, je n’ai pas l’énergie nécessaire pour faire un voyage en Europe en ce moment. Alors si J’ai le chalet, je ferai semblant que tantôt je suis sur le bord de la Seine, tantôt le Thames, tantôt la mer morte ou une plage d’Hawaii ou en Venise, etc….


MERCI LA VIE!

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