lundi 30 mai 2016

ENTRÉE CLVIII (158) - ORDINATION



ENTRÉE CLVIII (158)
30-05-2016
ORDINATION


C’est ton anniversaire d’ordination demain?

Le 31 mai il y a 25 ans, l’évêque du diocèse de St-Jérôme, Charles Valois que j'aimais beaucoup (je le vois rougir) m’imposait les mains pour m’ordonner diacre permanent pour « l’Église de Dieu à St-Jérôme.» Les personnes qui me connaissent savent à quel point ce geste de l'imposition des mains me touche beaucoup. Geste que j'ai repris maintes fois dans mon ministère et à chaque fois j'en suis ému. Je me souviens très bien de cette célébration liturgique qui clôturait cinq années de cheminement et qui ouvrait un nouveau chapitre dans ma vie, dans notre vie.  L’église était bondée de monde. Je nous revois franchissant ensemble, comme famille,vers l'évêque, l'allée centrale de l'église St-Louis de France à Terrebonne. Patricia haute comme trois pommes, micro en main  souhaite la bienvenue aux gens. Je me souvien de voir les enfants durant la célébration dresser l’autel, un moment merveilleux. Le résultat final fut que la nappe d’autel était croche. Alors que je trouvais cela « cute » à voir, malheureusement certaines personnes ne voyaient pas l’aspect symbolique d’une jeune famille travaillant ensemble à « mettre la table » et se permettaient de souligner l’incongruité que la nappe d’autel soit croche. Un symptôme à mon point de vue de ce qui va mal en Église. Cette incapacité de saisir le moment présent et d'en faire un moment sacré. Même si cela dépasse le protocole habituel. Cette célébration, fut pensée et organisée avec Alain Durocher, futur prêtre. Je le vois encore ému aux larmes de voir les enfants dresser l'autel.  Je me rappelle aussi que l'évêque, sortant du protocole, invita Nycole à lui prendre les mains avec moi, geste qu'il avait d'ailleurs fait au moment de me conférer le lectorat. Pour moi ces incartades de l'Évêque soulignaient notre vie de couple. Nycole et moi ensemble depuis toujours et pour toujours.Pour nous comme couple, pour notre famille, pour la mission. Et finalement je me souviens avec émotion mes parents m'aidant à revêtir l'aube pour la première fois. Je me souviens du baiser de mon père qui, tout juif qu'il était, souhaitait ainsi me signifier sa fierté. Par la suite une très belle fête fut organisée par les chevaliers de Colomb et la Fabrique de la paroisse. Que de monde! Et pourtant, tel la multiplication des pains, ils n'ont pas manqué de nourriture. Ce que je me souviens particulièrement c'est mon frère Ronald qui a fait le mot de bienvenue et qui nous a félicité.

C’était un moment important pour toi et ta famille?

        C’était un moment important pour l’idéaliste que j’étais.

Que tu étais, tu ne l’est plus?

En ce qui concerne changer l’Église pour la rendre plus servante du peuple de Dieu, non je ne le suis plus. Mon expérience avec l’Église, quoi que je ne veux pas  mettre tout le monde dans le même panier, je ne veux pas être défaitiste non plus, mon expérience n‘a pas toujours été une expérience vivifiante. Par contre mon ministère lui a été très enrichissant. Particulièrement le travail avec les personnes atteintes du SIDA. La dimension liturgique de mon ministère m’a aussi beaucoup apporté. C’est à ces moments-là que j’ai l’occasion de présenter un visage différent d’Église. Le nombre de gens rencontrés via les baptêmes, les mariages et parfois les funérailles c’est impressionnant. Ces moments sont beaux, signifiants et plein de vie. Donc je ne veux plus changer l'Église, je veux juste être le diacre que Dieu m'a invité à être.

Cela te manque?

Oui cela me manque beaucoup en fait. Actuellement je ne me sens pas capable physiquement et probablement pas prêt psychologiquement, mais j’aimerais bien refaire des baptêmes. Comme j’aimerais reprendre l’accompagnement spirituel. Je manque cette clientèle qui me faisait confiance et me livrait leur histoire sacrée. Ces personnes me consultaient, mais moi je retirais beaucoup de ces accompagnements. Je souhaite que ma santé me permette un jour de reprendre certaines de ces activités.

Tu y crois?

        Euhhhh….

Bon passons!

        Attends, oui oui j’y crois évidemment.

        MERCI LA VIE!





ENTRÉE CLVII (157) - TOUCHE MAGIQUE!



ENTRÉE CLVII (157)
30-05-2016
TOUCHE MAGIQUE!

Réveillé depuis quatre heures je pense à ce que j’ai le goût de faire aujourd’hui. C’est un signe que je vais bien quand même. Francine m'a fait remarquer hier que quand Siméon m’accompagne à mes traitements je semble aller mieux après. Aurait-il  une touche magique? A-t-il des dons particuliers? Au cas où il en possèderait, nous avons statué que ce sera mon accompagnateur à vie pour mes traitements. Par contre, Francine précise que Siméon sera en location à l’heure pour les autres personnes intéressées à l’avoir comme accompagnateur. Hahaha.

J’ai l’impression que le vin a fait partie de cette discussion hier?

Hahaha oui en effet. Visite impromptue, quelques bouteilles de rosée avant le souper a aidé aux éclats de rires et aux situations loufoques que nous avons vécus assis sur le patio profitant d’une superbe journée. Parfois les excès de vin délient la langue un peu trop, mais je garderai cette anecdote pour nous quatre.

Ah bon tu me caches des choses? Tu réalises que je sais tout ce qui se passe hein? Que tu ne peux vraiment rien me cacher? Je suis ton alter ego!

Hahaha oui je le sais, mais je pense que c’est l’influence du vin d’hier qui me fait encore divaguer un peu. Après nos bouteilles de rosée, nous avons passé au blanc et rouge pour accompagner un souper vitement organisé. Pâtes au pesto, saucisses italiennes sur le bbq, gâteau aux bleuets et yogourt glacé. Pas pire pantoute… enfin je pense. Tout cela pour dire que nous avons beaucoup rit, de tout et de rien. Nous avons été plus bruyants que les enfants de nos voisins de qui je me plaignais plus tôt.  Oui oui au cas où vous ne le saviez pas je n’ai pas réussi mon défi de ne plus chialer. C’est excessivement exigeant vous savez de ne pas chialer pour un chialeux. Je pense que CHIMIVIE me fragilise trop pour que je puisse faire ce genre d’effort très demandant. Hahaha. De plus hier sur FACEBOOK j’ai reçu un souvenir d’il y a trois ans où je faisais la nomenclature des événements de la journée qui auraient pu me faire chialer, mais j’avais résisté. Simplement de les avoir mentionné était, selon Nycole, du chialage. Hahaha.

Ouin joyeux ce matin?

Oui malgré que j’ai tenté en vain de me rendormir, qu’au moment où j’aurais pu dormir, la pluie abondante m’a réveillée et j’avais craintes que la pluie entrait par la fenêtre ouverte donc je me suis levé pour vérifier. Et là je me suis mis à revivre la journée d’hier et je ris encore de certaines épisodes. Au moment où je me réveillais d’un somme de deux heures hier, Francine communique avec moi pour me demander comment ça va. Il n’en fallait pas plus pour que je lui lance une invitation qu’elle ne put refuser : « Comme and have wine, » Et voilà c’était parti! Nycole lisait tranquillement dans la balançoire, oui elle profite de mes moments de sommeil pour se reposer de mes états d’âme. Apparemment qu'ils soient  négatifs quand ça va mal ou positifs quand tout va bien, je ne suis pas reposant semble-t-il.  

Semble-t-il?

Ok ok c’est vrai que je ne suis pas reposant. Je l’admets. Mais la vie n’est pas plate avec moi! Bon je dois publier, donc avant de terminer je voulais commenter la chanson ENCORE UN SOIR, écrite par Jean-Jacques Goldman pour Céline Dion. Je reporte depuis plusieurs jours. Mais je ne me sens pas encore capable .  Voici donc les paroles sans commentaire. Quand on parle de touche magique, JJ Goldman est tout un magicien de la parole écrite.     MERCI LA VIE!



Encore Un Soir


Une photo, une date,
C'est à n'y pas croire
C'était pourtant hier,
Mentirait ma mémoire
Et ces visages d'enfants,
Et le mien dans ce miroir



Oh, c'est pas pour me plaindre,
Ca vous n'avez rien à craindre
La vie m'a tellement gâtée
J'ai plutôt du mal à l'éteindre
Ô, mon dieu j'ai eu ma part
Et bien plus à tant d'égards


Mais quand on vit trop beau trop fort
On en oublie le temps qui passe
Comme on perd un peu le Nord
Au milieu de trop vastes espaces
A peine le temps de s'y faire
A peine on doit laisser la place
Ô, si je pouvais...


Encore un soir, encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur
Comme une fleur
Un souffle
Une erreur


Un peu de nous
Un rien de tout
Pour tout se dire encore
Ou bien se taire en regards
Juste un report
A peine encore
Même s'il est tard


J'ai jamais rien demandé
Ca c'est pas la mer à boire!
Allez! Face à l'éternité,
Ca va même pas se voir
Ca restera entre nous
Oh, juste un léger retard


Y'en a tant qui tuent le temps
Tant et tant qu'ils le perdent ou le passent
Tant qui se mentent inventant les rêves en des instants de grâce
Oh, je donne ma place au paradis
Si l’on m’oublie sur Terre
Encore hier...


Encore un soir, encore une heure
Encore une larme de bonheur
Une faveur
Comme une fleur
Un souffle
Une erreur


Un peu de nous
Un rien de tout
Pour tout se dire encore
Ou bien se taire en regards
Juste un report
A peine encore
Je sais, il est tard


C’est pas grand-chose
Rien qu’une pause
Que le temps, les horloges se reposent

Et caresser juste un baiser
Un baiser


Encore un soir
Encore une heure
Un peu de nous
Un rien de tout
Un soir







dimanche 29 mai 2016

ENTRÉE CLVI (156) - LE BONHEUR!



ENTRÉE CLVI (156)
29-05-2016
LE BONHEUR!

Tu as trouvé le secret du bonheur?

Ben non pas du tout! Mais oui peut-être, mais ce n’est pas ma découverte c’est juste une meilleure compréhension d’une sagesse millénaire. Savoir apprécier le moment présent! Non non ce n’est pas le vin qui parle.  Voilà je vous donne quelques exemples : en ce moment, il est cinq heures du matin (ce qui explique que ce ne soit pas le vin qui parle), j’ai fait un feu dans mon foyer extérieur et j’écris mon blog (oui oui pour les lèves tard il fait clair à cinq heures). J’apprécie le fait que le feu crépite parmi les chants des oiseaux qui se réveillent et  la brise qui broussaille les feuilles dans les arbres; j’apprécie sa chaleur contre la douce fraîcheur du matin; j’apprécie l’odeur du bois qui brûle et la bienfaisance de la fumée qui éloigne les moustiques.
Mon dieu on dirait un poète?

Rit tant que tu veux, mais cela me rend heureux ce matin. Autre chose qui me rend heureux c’est la forme. Non pas la forme de baril de mon corps, mais la forme suite à mon traitement mercredi. Je m’attendais à une répétition des effets du dernier traitement mais NON, pas du tout. Quoique j’ai des nausées légères et que la fatigue est quand même là ce n’est rien à comparer au deux semaines passées. En fait, la forme y est un peu plus. Je peux m’activer, je peux profiter du temps qui passe. Oui je dois faire des repos et même dormir, hier deux fois dans la journée j’ai dormi, mais entre cela je me sens vivant et non pas comme un mort vivant (légère dramatisation à la Pepper). Donc je goûte chaque moment. Le travail dans le jardin (très peu à la fois mais quand même) me fait du grand bien, je me fais accroire que je suis en train de créer le paysagement du siècle). Hahaha…

Un fantasme de jeunesse?

Non d’homme mûre! Haha On a les fantasmes qu’on peut quand on a 62 ans et rempli à ras bord de CHIMIVIE. Aussi, autre exemple de savourer le temps présent. Hier j’ai savouré chaque moment avec Nycole. J’ai aimé l’entendre rire à mes farces plates. J’ai apprécié le fait même de faire des farces plates, ça fait tellement du bien de rire. On l’a souvent dit, l’humour nous a sauvés plus d’une fois. J’ai même apprécié le fait qu’il a fallu que nous nous mettions à deux pour porter les poches de paillis. Trop pesant pour moi et mes mains me font très mal. Oui j’ai CHOISI d’en rire au lieu de déprimer. J’ai CHOISI de ne pas me taper sur la tête quand j’ai vu Nycole prendre la poche (de paillis) toute seule pour la vider (elle est têtue aussi). J’ai CHOISI de rire de mes esties de limites.

On dirait que tu deviens sage?

C’est facile quand ça va bien! Oui,malgré tout, je dis ça va bien . Ça aussi je le CHOISIS, mais c’est facile quand la forme y est un peu. Alors mes deux dernières journées que je voyais venir avec inquiétude et lassitude s’avèrent des journées de bonheur. Hier après-midi, dans mon hamac, à l’ombre,  après un bon verre de rosée et un court somme, je regardais le ciel, j’écoutais les oiseaux chanter et les feuilles danser et je rendais grâce à Dieu et à la VIE!

Donc le bonheur il faut le CHOISIR!

Ben oui mon petit pitte! Il faut le CHOISIR! Quelle découverte n’est-ce pas? J’avais averti qu’il n’y avait pas de grand secret, ni de recette magique dans ma vérité d’aujourd’hui. Le bonheur, il faut le CHOISIR! Remarque que c’est une leçon que Nycole tente de m’apprendre depuis plus de 45 ans. Elle semble avoir le bonheur collé au cul. Non ce n’est pas vrai. Elle CHOISIT le bonheur.  Après tout elle m’a choisi!

Oh je pense qu’il est temps que tu fermes l’ordinateur!

Tu as bien raison. Je termine donc avec une autre vérité de La Palice : Le bonheur c’est comme du sucre à la crème. Si tu en veux, tu n’as qu’à t’en faire! » Je pense au sucre à la crème de tante Léonie… ça c’était du bonheur!

MERCI LA VIE !