ENTRÉE LXXXVII (87)
03-03-2016
Enfin!
Je ne le crois pas j’ai enfin mon rendez-vous avec
le chirurgien de St-Luc. Finalement je vais le rencontrer le 8 mars à la place
de mon traitement de chimio. Sacré-Cœur m’a réservé à la place une plage de
traitement pour le lendemain. Donc le 8 je devrais savoir ce que pense le
chirurgien de mon cas. Serai-je opéré ou pas? Là est la question.
J’avoue que je demeure ambivalent devant cette
question. L’idée d’être opéré ne me plaît pas du tout évidemment. J’ai besoin d’être
convaincu que la plus-value de cette intervention en vaut vraiment la peine. On
aura beaucoup de questions à lui poser.
Il faut que cette intervention en vaille la peine.
Cela va de soi direz-vous? Mais comment vraiment évaluer tout cela. Lors de la
première rencontre avec le chirurgien il nous avait donné peu d’espoir d’efficacité
de l’intervention. Il avait dit qu’il y aurait de toute façon récidive à cause
du système ganglionnaire qui est atteint. Alors, s’il va y avoir récidive pourquoi
opérer? Certains diront que le temps gagné en vaut la peine. Qui sait quelles
découvertes peuvent être faites pendant ce temps? C’est vrai aussi. Voilà le cœur
du dilemme.
Mon infirmière pivot après m’avoir parlé au
téléphone aujourd’hui et pris de mes nouvelles, m’a proposé de peut-être sauter
une semaine de traitement. Elle trouve que le dernier traitement m’a beaucoup
affaibli. Les effets secondaires ont été très forts. Elle pense que je ne suis
pas encore assez remis pour en subir un autre. Mais comme je commence à
remonter la pente j’attendrai à lundi avec Dre Samimi pour prendre cette
décision.
J’ai peur de ralentir la bataille contre ARNOLD.
Mon objectif de départ était de faire mes 12 traitements sans arrêt. Déjà j’ai
sauté un traitement pour aller dans le SUD une semaine. De toute façon si je
suis opéré on arrête la chimio au moins pour quelques mois. En même temps, si
je suis complètement à terre ce ne sera pas aidant non plus. Je suis bien prêt
à endurer les effets secondaires temporaires, mais je ne veux pas me faire de
tort de façon permanente ce qui est un risque réel. Alors je verrai tout cela
avec le médecin.
Aujourd’hui j’ai finalement pris du temps pour
classer des papiers qui traînaient sur mon bureau. Oui je sais cela fait des mois
que je suis è la maison, mais c’est comme si ce matin je les voyais pour la première
fois. Entre autres, il y avait mon dernier cours et les corrections des travaux
de mes étudiants (depuis un an), il y avait mes souhaits de Noel aux enfants de
l’année 2014 et il y avait le cartable que m’a préparé ma collègue Michèle avec
tous les souhaits de mes collègues de l’hôpital où je travaille. Ces souhaits m’ont
été envoyés depuis mon hospitalisation en Octobre. Quel plaisir de relire
certains des bons voeux de mes collègues, tout en intégrant les plus récents reçus
depuis Noël. Vraiment je suis choyé et ému par cette reconnaissance de la part,
dans plusieurs cas, de personnes qui ne m’ont jamais rencontré, mais qui
appréciaient les pauses spirituelles virtuelles que je publie pour le personnel
à l’hôpital depuis plus de 15 ans.
Cela m’a donné l’occasion de penser à ces 17 années
passées comme PASTEUR de plus de 4000 employés et des milliers de patients et
leur famille. Depuis quelque mois, en fait, j’ai été nommé Chef des soins
spirituels et du bénévolat de tout le CISSS de Lanaudière. Mon territoire s’est
agrandi, le nombre d’employés et le nombre de patients et de famille sous ma
responsabilité est beaucoup plus élevé maintenant. Entéka on verra ce que l’avenir nous réserve. Tout cela
pour dire que j’ai vraiment apprécié de relire ces vœux et goûter à cette
solidarité qui relève du DÉSIR DIVIN pour les êtres humains.
Merci la VIE.
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