ENTRÉE CLXXV (175)
29-06-2016
NOUVEAUTÉS!
Je me sens bien
! Oui il est vrai que je me fatigue rapidement encore, mais mon Dieu que je me
sens mieux que les autres traitements. J’espère évidemment que CHIMIVIE de
maintenance soit aussi efficace que les autres traitements. J’ai décidé d’avoir
confiance et donc je suis certain qu’ARNOLD y goûte en masse. C’est paradoxal
je sais, mais la doc m’a déjà dit de ne pas faire de lien entre comment je me
sens et l’efficacité du traitement. Ce n’est pas parce que le traitement te
rend malade qu’il est plus efficace que celui où tu te sens bien. Il n‘y a pas
de cause à effet. Donc j’accueille que je me sente bien et j’ai confiance que
CHIMIVIE de maintenance fait son boulot.
Ça fait du bien j’imagine, que
fais-tu avec cette nouvelle liberté ?
C’est drôle que
tu utilises le mot liberté, car aujourd’hui je me faisais justement la
réflexion que je me sentais plus libre. Libre de la lassitude écrasante qui m’habite
suite aux traitements habituellement. Libre de faire plus d’activités. Aujourd’hui
je n’ai même pas dormi. J’ai passé la balayeuse, fait le repassage, sorti chercher un colis chez Purolator,
re-sorti à l’épicerie pour aller chercher de la crème sûre pour une recette,
re-re-sorti à l’épicerie car j’ai acheté du fromage cottage au lieu de la crème
sûre. Brasser une recette de pain aux bananes et une recette de biscuits à la
mélasse. Aussi j’ai installé ma suite OFFICE sur mon nouvel ordinateur et
débuter la préparation du souper, que j’ai dû cesser car coupure sur un doigt
qui saignait beaucoup. Toute une journée. J’en ai profité amplement. Pas d’écriture,
pas d’inspiration.
Ouin liberté qui t’impose
beaucoup de travail.
Non ce n’est
pas une imposition. Je CHOISIS de VIVRE pleinement quand je peux. Je suis
heureux de pouvoir participer à la vie de la maison. Nycole en a assez à gérer
avec moi. Donc quand je peux aider je suis heureux de le faire. Je me sens
utile et cela me permet de bouger un peu plus. C’est un feeling nouveau que de
me sentir utile et capable de « produire autant ».
Hier c’était le lavage, marche avec le chien, mais le repos fut nécessaire.
Aujourd’hui je n’ai pas senti le besoin de me coucher. Il est 22h20 et je me sens
encore assez bien.
Une autre nouveauté ton
ordinateur ?
Ben oui cadeau
reçu pour la fête des pères. J’écris cette chronique sur mon nouvel ord avec ma
nouvelle suite OFFICE que j’ai acheté chez BEST BUY. Oui je sais « maintenant »
que j’aurais pu simplement le télécharger directement de MICROSOFT mais bon. Il
m’aurait coûté le même prix. Outre le fait que je doive m’habituer au clavier qui
est différent de l’autre que j’utilisais et qui est différent de celui de ma
tablette (j'’en perds presque mon latin), tout semble bien aller.
Autre chose de neuf ?
Jusqu’à date
je n’avais pas de problème de trouver des récits pour mon livre. Et là je suis
bloqué complètement. Il ne me vient plus de récits. Depuis que j’ai commencé à
consigner les récits de mes patients en soins palliatifs cela coulait assez
facilement, mais là je suis à sec. Je n’ai que 14 récits d’écrits. Ce sont de
brefs récits donc pas beaucoup de matériel pour en faire un livre je pense.
Mais j’avoue que cet exercice d’écriture me plaît beaucoup et m’aide à prendre
conscience du chemin parcouru avec mes patients.
Il y a quelques semaine, nous avons eu une discussion avec des amis sur l’aide médicale à mourir (AMM). On dirait que quand j’écris mes récits, ce sujet demeure en fond de scène. Et je me surprends à me demander ce que je ferais. Pas seulement me demander, mais je me confonds en réflexions différentes sur ce qu’on appelle désormais « un soin ». J’entendais ce matin à la radio que l’AMM était un soin. Cela faisait deux fois que j’entendais cette expression. Cela m’a heurté, mais je ne suis pas encore certain pourquoi. Pendant presque vingt ans, j’ai cru que le meilleur soin que nous pouvions donner à une personne en fin de vie c’était les soins palliatifs. Maintenant cette nouvelle option questionne ma conviction.
Il y a quelques semaine, nous avons eu une discussion avec des amis sur l’aide médicale à mourir (AMM). On dirait que quand j’écris mes récits, ce sujet demeure en fond de scène. Et je me surprends à me demander ce que je ferais. Pas seulement me demander, mais je me confonds en réflexions différentes sur ce qu’on appelle désormais « un soin ». J’entendais ce matin à la radio que l’AMM était un soin. Cela faisait deux fois que j’entendais cette expression. Cela m’a heurté, mais je ne suis pas encore certain pourquoi. Pendant presque vingt ans, j’ai cru que le meilleur soin que nous pouvions donner à une personne en fin de vie c’était les soins palliatifs. Maintenant cette nouvelle option questionne ma conviction.
Tu y penses aussi pour toi ?
C’est
difficile de ne pas y penser pour moi. Mais j’essaie de ne pas m‘y arrêter car
c’est loin loin loin dans mon parcours. Pour le moment c‘est plus sur le plan
philosophique et théologique que je me questionne.
MERCI LA VIE!
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