ENTRÉE CLXIX (169)
17-06-2016
MORT RETARDÉE!
Quel titre accrocheur pour ne pas
dire morbide!
Oui je sais,
mais c’était plus fort que moi. Les nouvelles de l’oncologue en lien avec mon
scan furent bonnes. Les métastases au foie n’ont pas grossies. Elles sont restées
stables! Youhouhhh!
Qu’est-ce que cela veut dire? Ne
voulait-on pas qu’elles diminuent?
Dans le meilleur
des scénarios, oui évidemment. Mais le fait qu’elles n’ont pas bougé depuis la
réduction initiale de 22% signifie, selon la doc, que le traitement de
maintenance fonctionne. Donc ce qu’elle me suggère, étant donné que je « tolère
assez bien » le traitement de maintenance, c’est de poursuivre celui-ci.
Je suis d’accord, donc mardi mon prochain traitement.
Et pour les vacances?
Malheureusement
pour des raisons de validation de la stabilité des métastases ou mieux encore leur réduction,, via un scan en septembre, elle ne veut pas que je les arrête durant les vacances.
Elle accepterait de sauter un traitement au début des vacances, mais pas plus.
Alors voilà le chemin est tracé, je n’ai qu’à le suivre! Les vacances ne sont
pas ma priorité, la bataille contre ARNOLD l’est cependant! Même si je suis
déçu de cela, je comprends bien la nécessité de ne pas sauter trop de
traitement si ce n’est pas nécessaire.
Moi je me demande pourquoi au
lieu de la « maintenance » elle ne te mets pas sur un plein
traitement?
- Je lui ai posé la question, en ce sens que si la maintenance réussi à contenir ARNOLD, est-ce que le plein traitement ne serait pas efficace pour réduire ARNOLD au lieu de seulement le contenir? Elle m’a répondu que le contenir pour le moment, vu ma bonne « tolérance » au traitement, est un excellent objectif, tant qu’ARNOLD ne grossit pas. Au prochain scan on réévalue.
Désolé j’aurais dû commencer par
te demander comment tu as reçu cette nouvelle ?
Bien
évidemment. Nous étions tous les trois, Nycole, moi et Dre Samimi, très contents.
Je tiens à nommer la doc car elle est vraiment au cœur de ces résultats. Naturellement, j’aurais voulu qu’elle me dise « hey ça diminué d’un autre 20% »,
mais cela était utopique. Cependant, je dois dire, à ma grande surprise, que
je n’avais aucune appréhension pour cette rencontre. Tellement, qu’hier soir je
n’ai même pas pensé à cela. Il faut dire que j’étais vanné de ma journée.
Aucune idée saugrenue, en fait aucune idée en lien avec les résultats. J’ai
dormi tôt et bien. Nycole c’est autre chose cependant!
Tu deviens indifférent?
Non je ne
crois pas indifférent. Mais j’imagine que l’innévitabilité m’habite et aussi mes
efforts de rester dans le moment présent m’aident à ne pas trop m’en faire.
Aussi, mon côté un peu fantasmique, qui créé des scénarios dans ma tête, me
protège un peu de trop m’inquiéter ces temps-ci. En fait, je pense que cela
dépend des journées et de mon moral.
As-tu célébré?
Nycole et moi
avons trinqué avec du ROSÉE assis dans notre balançoire. Trinqué seulement sans
plus. On ne s’illusionne pas. Mais les mots utilisés par la doc semblaient éloigner
l’inévitable un peu, semblait je dis bien, car elle n’est pas magicienne. Et de
plus c’est notre extrapolation de ses mots qui donnent ce sen-là, mais bon
AUJOURD’HUI la nouvelle est bonne. Nous sommes portés par l’espérance que cela
produit dans nos cœurs et nos têtes. D'où le titre MORT RETARDÉE! Il est évidemment trop tôt dans l'évolution de ma maladie pour vraiment faire logiquement cette affirmation, après tout je suis un optimiste réaliste souviens-toi, mais la nouvelle d'aujourd'hui a eu cet effet en nous.
Qui a gagné le débat du terme
moumoune de ta dernière entrée? Nicole ou toi?
Hahaha… nous sommes
restés sur nos positions. Nycole trouve que c’est me dénigrer que de dire que je suis moumoune. Moi j’utilise
moumoune dans le sens de sensible, fragile, etc… Je vois cela comme un trait de
ma personnalité, mais pas nécessairement péjorativement. Cependant, je viens de
faire une petite recherche sur l’étymologie du mot moumoune et j’avoue que ce n’est
pas nécessairement agréable comme sobriquet. Par exemple dans les synonymes :
mauviette, lopette, etc… Alors je suis prêt maintenant à céder à Nycole que je
ne devrais pas utiliser ce mot là, mais pour moi je ne m’insulte pas en disant
cela. Je reconnais seulement que je suis un être sensible et intolérant à
la douleur. Bon comme tu vois, il m’est difficile de lui céder la victoire…hahaha!
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