dimanche 26 juin 2016

ENTRÉE CLXXIV (174) - DU BOUDIN!



ENTRÉE CLXXIV (174)
26-06-2016
DU BOUDIN!


Ah oui tu as fait du boudin?

Oui mais pas  celui qui se mange. Je suis vraiment surpris et même déçu que ce trait de personnalité que je croyais avoir dompté a refait surface ce matin. La situation n’est pas ce qui importe dans mon propos. Ce qui importe c’est le fait qu’une déception que j’ai vécu m’a rendu intraitable. Malgré que Nycole tentait de trouver une solution médiane, je ne voulais rien savoir. Je ne parlais pas, je boudais! My god c’est-tu possible? Ben oui c’est possible.

Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire.

Pour mieux expliquer il faut que je décortique. Nycole souhaitait rester dans la cour toute la journée. Elle ne voulait pas sortir pour déjeuner. Moi qui était debout depuis 5h30 à m’occuper de l’arrosage de toutes les plates-bandes, de la cour arrière, de couper les fleurs mortes etc… pendant un 2h30, j’en avais souper de la cour. En plus je passe la semaine à la maison. Cependant, Nycole elle travaille donc ne voit pas beaucoup la cour. Alors me voilà frustré d’envisager une autre journée à rien faire. En plus j’endure moins bien la chaleur, je ne peux pas me baigner pour le moment, je ne peux pas marcher nus pieds et j’ai mal aux mains ce qui rend chaque tâche difficile et désagréable. Donc la fuite ailleurs est préférable pour moi.

Mais le gros bébé que je suis, s’est senti abandonné et incompris dans ma difficile réalité du quotidien. Alors Nycole bien calme réalisant mon insatisfaction me propose de lui dire ce que j’aimerais, mais moi de rétorquer en boudant « Ça sert à rien tu as déjà exprimer que tu ne voulais pas sortir. » Je dois avouer que dans cette frustration il y en avait une contre moi-même. Encore une fois j’imposerais à Nycole de faire quelque chose qu’elle ne veut ps faire juste pour me faire plaisir. Dans les circonstances actuelles elle doit le faire assez souvent, pas besoin d’en ajouter. Donc j’ai choisi de quitter et aller marcher au cimetière, ensuite aller écrire à la bibliothèque, visiter Francine et Siméon et aller dîner au resto. Pendant tout ce temps je pense à mon boudin et je me trouve ridicule. C’est une première réaction, je me sens coupable d’avoir agi en bébé gâté. Mais en poussant ma réflexion plus loin je réalise mieux ce qui s’est passé en moi. Mais RIEN ne justifie mon boudin hahaha.

Tu veux en dire plus?

Non pas nécessaire, il suffit de reconnaître que ce trait de ma personnalité qui a été très présent dans notre couple, que je croyais avoir dompté, revient à la surface indiquant que j‘ai besoin de mieux inventorier mes besoins. Mieux les identifier et aussi les nommer ou les garder pour moi sans que cela affecte mon attitude extérieure. Tout n’a pas besoin d’être exprimé.

Quel lien fais-tu avec la discussion sur le temps que vous avez eu ce soir avec les Doucettes?

Oui il y a un lien en effet. Le temps présent je le veux signifiant et vivifiant. Donc cela me met une pression supplémentaire de bien l’utiliser.

Oui j’imagine que tu veux profiter au maximum de ton temps?

Oui c’est certain, mais qu’est-ce que cela veut dire profiter au maximum. Cela me ramène à une réflexion passée sur le temps. J’ai réalisé que depuis que l’épouse d’un collègue a dû abandonner sa chimio ma référence au temps a changé. Je tente d’y penser le moins possible.

Peux-tu préciser plus ta réflexion?

Honnêtement pas. J’aurais besoin d’y penser encore plus et j’avoue que je suis fatigué et j’ai mal aux mains alors je vais mettre fin à ce texte incomplet. Je conclus en précisant que bouder est un signe d’immaturité émotionnelle. Voilà pourquoi je suis déçu de mon comportement ce matin. Mais aussi et surtout parce que c’est une maudite perte de temps et d’énergie, en plus d’être injuste envers Nycole. Je comprends d'où vient ma frustration, mais bouder .... vraiment! Je ne veux pas être trop dur avec moi même. je me suis entendu dire en réponse à un "reproche" que me faisait Francine: "Tu ne peux pas comprendre ce que je vis", sans être mélodramatique, c'est je pense la première fois que j'utilisais cette expression et ça en dit gros sur une certaine écoeurantite "refoulée" que je vis au quotidien.  Écourantite sur laquelle je ne veux pas mettre trop de focus, mais qui est là tout de même.

Outre cela tu as eu un bon week end?

Oui très bien. Un excellent souper samedi soir chez ma soeur et mon beau frère, de la bonne conversation, du rire en masse fut très agréable. Quand je suis avec eux, c'est comme si même si on aborde des sujets pas faciles, le rire et une certaine insouciance font toujours partie de nos rencontres. Aujourd'hui, lors de mon retour à la maison Mélissa et Patricia étaient à la maison avec leur filles qui s'amusaient ferme dans la piscine. Agréable d'entendre leur cris de plaisir. La fatigue prenant le dessus, je me suis couché jusqu'à 17h00. Les Doucettes sont venus en soirée, malheureusement j'étais sur la défensive. Mais c'est la vie, c'est ma vie!

MERCI LA VIE!

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