ENTRÉE CLXIV (164)
12-06-2016
LES POSSIBLES!
ARNOLD, je
l’ai dit souvent, m’as ouvert tout un monde de possibles. Certains de ces
possibles sont inquiétants évidemment, mais d’autres sont de l’ordre de
la croissance, du dépassement, des retrouvailles, de la réconciliation et surtout de
la VIE!
L’arrivée
d’ARNOLD dans ma vie m’a changé intérieurement profondément en m’invitant à
revoir ma vie à la lumière de sa fin prochaine (prochaine voulant dire dans un
temps déterminé). Cette réalité a eu pour effet d’ouvrir mon cœur et mon esprit
aux possibles de la vie qu’elle qu’ils soient. Pas toujours facile d'accepter les possibles, mais au moins je les vois, les anticipent, les
suscitent même.
Donc ARNOLD est une bonne chose
dans ta vie?
NON! D’aucune
façon je ferai l’éloge du cancer dans ma vie! Mais, comme on peut l’imaginer,
ça change des choses. En tout cas, pour moi je vois bien ce que ça eu comme
impact dans ma vie. Mes priorités ont changé, j’ai lâché prise sur certains
préjugés, j’ai ouvert mon cœur et mon esprit à des situations que j’aurais
ignoré auparavant. Les possibles deviennent plus accessibles, je tente de moins
contrôler et plutôt rester ouvert à ce qui peut se passer spontanément. Je
m’émerveille ou tente de m’émerveiller de ce qui se passe dans ma vie au
quotidien, même les plus petites situations. Je me suis ouvert à la VIE!
L’annonce d’une mort possiblement éminente m’a ouvert à la VIE! Une histoire
d’une banalité commune vécue par des milliers de personnes dans une variété de
situations de vie. Donc je ne présume pas inventer quoi que ce soit, ou faire
une découverte existentielle extraordinaire. Je ne fais qu’affirmer ce que je
savais déjà et ce que la littérature nous apprend sur les impacts d’un
diagnostic sévère dans une vie.
Donc pas d’apprentissage
particulier?
Au contraire,
le savoir intellectuellement et le VIVRE personnellement c’est tout à fait
autre chose. J’apprends tous les jours sur moi, sur les autres, sur Dieu, sur
la maladie, sur la Vie! J’apprends aussi à JOUIR de la vie sans trop penser aux
conséquences (une référence à la quantité de vin que je me permets de boire
parfois haha).
Fais-tu référence à hier soir?
Oh que oui.
J’ai répondu positivement à une invitation à souper de mon frère Paul et ma
belle-sœur Doreen. Pour toutes sortes de raisons, cela devait faire quinze
années que nous n’étions pas allé chez eux. Après avoir marché au Carrefour
Laval et fais quelques achats à la fruiterie à côté, nous nous sommes dirigés
vers chez eux. J’étais assez fatigué à ce moment-là et je me demandais si c’était
sage d’y aller. Mais je voulais laisser la VIE passer. À notre arrivée, la
conversation repris comme si on s’était vu hier et la VIE s’est installée.
Beaucoup de vin, de rires, d’échanges sur la vie qui passe et les moments
difficiles vécus d’un côté et de l’autre. Un vrai plaisir de se retrouver, le
passé faisant place aux possibles du présent. Malgré ma fatigue, l’énergie
semblait couler à flot en moi. Comme quoi la VIE génère de la VIE lorsque nous
nous ouvrons à ses POSSIBLES. D'abord assis dans al balançoire extérieure sous des couvertes pour nous protéger du froid. Les voisins doivent avoir réagi aux rires sonores de notre conversation. Par moment les palabres étaient sérieux, la maladie de l'un, les problèmes de l'autre etc... Mais le rire primait... la VIE coulait bien et goûtait bon.
As-tu trop bu et est-ce que le vin
était nécessaire pour mettre de côté le passé?
Oui j’ai trop
bu. Mais avec de l’eau en quantité je n’ai pas créé une situation dangereuse
pour prendre la route. Enfin je pense que c’est moi qui ai pris la route, ben non,
je me rappelle très bien de tout.
Cependant je
ne peux en dire autant de notre hôtesse comme le prouve la photo suivante. Je m’explique.
Elle procédait à ranger les restants du souper. Donc elle mis les brochettes de
poulet restants dans un plat de conservation. Tout se passait bien jusqu’au moment
où Paul lui fit remarquer qu’elle avait rangé le plat avec le poulet dans l’ARMOIRE
plutôt que le frigo. Inutile de dire que les rires éclataient de plus belle.
Cela m’a rappelé nos nombreuses occasions du passé où le rire et les gaffes de
Doreen étaient omniprésents.
Mais le passé lui vous ne l’avez
pas abordé?
Comme tu le
sais très bien c’est un choix que j’ai fait de ne pas ressasser le passé. Je n’ai
pas de temps à « perdre » avec cela. Donc, je suis prêt à écouter les
personnes qui veulent parler du passé, mais moi je n’ai pas besoin d’en parler. C’est
vrai dans cette situation comme dans les autres moments de retrouvailles vécus
depuis l’arrivée d’ARNOLD. Donc le vin n’était pas, pour ma part un bouclier,
au contraire le vin est plein de soleil, de chaleur, de VIE! Une belle soirée, bien sentie et bien
appréciée de la part de nous quatre.
Merci la VIE!
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