ENTRÉE CLXXII (172)
23-06-2016
POURQUOI TRISTE?
Tu es triste?
Bien pas trop,
mais je dois dire qu’une information banale que Nycole m’a partagée m’a effectivement
attristé. Elle m’informe que la maison rouge au coin de St-Eustache et Féré a
été démolie. Quand elle me l’a dit une tristesse est montée en moi et les larmes aussi. Je dois dire que je
portais déjà une tristesse face à cette maison.
Raconte...
C’est une
maison que je vois depuis que je suis à St-Eustache, donc 32 ans. C’est une
maison blanche et rouge, semblable à une petite maison de ferme. Toujours bien
entretenue avec un terrain ordinaire mais bordée d’une haie de pivoines sur un
côté et chaque printemps c’était merveilleux. Récemment, en passant devant, je
constate que le terrain est en mauvais état, la pelouse est longue, les pivoines
pas entretenues et je me suis dit que les propriétaires devaient être décédés
ou placés dans une résidence. J’ai toujours pensé que c’était un couple âgé qui
était propriétaire, mais je n’en ai aucune idée. Au moment où j’ai constaté le terrain abandonné j’étais triste de le voir dans cet état et d’imaginer le pire pour les propriétaires.
J’en ai parlé avec Nycole hier ou avant-hier en disant que je craignais qu’elle
soit détruite. Et aujourd’hui, Nycole m’annonce qu’en effet la maison n’est
plus là. J’en suis attristé et en même temps je ne sais rien de cette maison ou
ses propriétaires.
C’est une mort pour toi?
Comme une
tristesse de constater que du jour au lendemain, ou presque, tout peut changer.
Un jour tu es belle et bien entretenue, le lendemain tu as l’air abandonnée et
le surlendemain tu n’es plus. Et probablement que bientôt tu seras remplacée et
oubliée. Ton existence sera effacée. C’est triste il me semble.
Tu sembles parler de la maison
comme une personne?
Je viens de me
relire et tu as raison. Probablement que la disparition de la maison éveille quelque
chose en moi de l’ordre de ma propre finitude. Cela expliquerait les émotions
suscitées dont j’ai parlé plus haut. Quoi que je ne crois pas vraiment que je serai
remplacé ou oublié. Mais bon, faut croire que cela me touche au niveau
existentiel et je pense même au niveau identitaire.
Ah l’identité comme avec ta
barbe?
Ah oui tu fais
un lien avec mon entrée d’hier dans laquelle j’abordais une réflexion sur ma
barbe. En fait, aujourd’hui je me disais que ma barbe est peut-être devenue
comme un processus de désidentification. Une façon de voir quelqu’un d’autre que
moi atteint d’ARNOLD. Et en même temps, ARNOLD me fait découvrir de plus en
plus le vrai moi, celui qui s’est caché longtemps derrière ses personas, ses sous
personnalités. Donc il semble y avoir une dichotomie. Ou l’autre option serait
que le barbu est le VRAI moi. Parce qu’en fait j’ai toujours voulu avoir une
barbe, mais je me suis toujours empêché, sauf pour quelques mois dans ma vie,
pour des raisons extérieurs à moi. Entéka… réflexion à poursuivre.
Et ta journée aujourd’hui?
Après un début
en lion tôt ce matin, j’ai passé le reste de la journée couché. En fait j’ai
dormi de 10h30 vers 14h40. Quelle surprise quand je me suis réveillé, de voir l’heure
qu’il était. Je n’ai pas forcé la chose, je savais que je devais bien écouter
mon corps. J’ai pris une petite marche
avec le chien pour me dégourdir et prendre de l’air. Je sentais le besoin de
sortir, mais aussi de respecter mon rythme lent. Heureusement BUSTER aussi (oui
le mini chien s’appelle BUSTER) voulait marcher lentement. Donc une journée
tranquille devant la télé. J’ai écouté le film MANDELA - A LONG WALK TO FREEDOM.
Film qui a réussi à me soutirer quelques larmes. Oui oui je sais je suis
sensible à outrance depuis l’arrivée d’ARNOLD.
MERCI LA VIE!
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