ENTRÉE CLXXI
(171)
22-06-2016
OUFFFF!
Ton
traitement d’hier t’inspire le titre?
Oui monsieur! J’ai tellement eu peur
d’avoir mal étant donné que le site du nouveau
PORTOCATH est EXTRÊMEMENT sensible. J’en ai presque rêvé. Alors tu imagines qu’en arrivant dans la salle
de traitement j’ai avisé l’infirmière
deux fois plutôt qu’une que c’était TRÈS sensible. Siméon aussi s’est permis de lui dire à quelques
reprises. Je pense qu’en fait on a énervé l’infirmière,
elle semblait aussi soulagée que nous quand l’insertion du cathéter n’a pas
suscité de ma part un cri sauvage ou encore pire une claque en pleine face. Hahaha. Tout cela pour dire qu’outre
la piqûre de l’aiguille je n’ai senti
rien d’autre. OUFFFF!
Tout
un soulagement?
Tu ne peux pas t’imaginer. Étant une
…. personne intolérante à la douleur je m’en
faisais vraiment beaucoup avec cela. Je ne fais qu’effleurer cet endroit et je
sursaute de douleur alors je m’imaginais que ce serait pire quand on insérerait l’aiguille , mais non. Ce qui
m’amène à réfléchir encore une fois sur
l’inutilité de s’en faire avant le moment venu. Je m’en suis tellement fait, même si je me disais que ça ne durerait
qu’un instant, j’envisageais, je visualisais,
je me projetais dans un scénario qui ne s’est jamais réalisé. Que de temps
perdu.
C’est
vrai en général non?
Oui je crois que ma façon de vouloir
toujours voir venir les choses me cause
plus de négatifs que de positifs. À
force d’envisager les situations j’en viens qu’à me créer des scénarios plus
négatifs que nécessaires. Alors comment éviter cela? La réponse semble facile:
cesser de faire des scénarios. Mais dans les faits le défi me semble plus
complexe et compliqué. Il y a quelque
chose de mon histoire qui m’amène à faire ces scénarios. Il y a une réponse à
un besoin là-dedans. Mais lequel? Je continue ma réflexion.
Une
réflexion de plus, tu peux bien être fatigué!
Hahaha… oui c’est une de mes
tendances j’avoue. Je réfléchis actuellement à ma barbe. Oui oui je sais, je ne
suis pas reposant. Mais je me demande pourquoi tout d’un coup, suite à
l’arrivée d’ARNOLD, je choisi de porter la barbe. J’en conviens humblement elle
me va à merveille! Mais pourquoi maintenant? Qu’y a-t-il derrière ce choix? Je
me suis fait accroire que c’était pour sauver du temps car j’avais tellement de
chose à gérer. Mais je ne crois pas que ce soit la vraie raison. Je suspecte
qu’il y a quelque chose de l’ordre de l’identité de celui qui est «condamné ».
Je me demande si inconsciemment je ne
veux pas changer mon identité visuelle, pour distancer le diagnostic de moi et
même des miens? C’est fou hein! Mais je me suis entendu demander à Nycole il y a quelques
semaines « Quand je vais mourir, vas-tu m’exposer avec ou sans la barbe? »
Cette question m’a surpris et préoccupée. C’est ce qui a lancé ma réflexion barbesque. Hihihi. Mais bon,
je ne perds pas de sommeil sur cette réflexion, je suis plutôt intrigué. Comme
vous voyez je ne m’ennuie jamais! Hahaha.
Le
titre de OUFFF fait sens aussi car tu es essoufflant avec tes réflexions! T’as
pas le goût de te reposer de toutes ces réflexions?
Oui j’aimerais bien, mais j’ai
l’impression que je ne contrôle pas nécessairement ce qui me passe par la tête.
Oui je peux CHOISIR de ne pas m’y arrêter, mais bon ce n’est pas mon genre
d’escamoter les réflexions que ma petite tête me sert. Mais au moins,
maintenant, je me sens plus outillé pour mettre toutes ces réflexions, et les
émotions qu’elles suscitent en moi, en
perspective et moins m’en sentir prisonnier.
Autre chose?
Juste préciser que je me sens bien ce matin. Vers les 5h15 je suis sorti arroser toutes nos plate bandes et commencer à râteler la pelouse en avant pour ramasser tous les hélicoptères d'érable que les grands vents ont balayés sur notre terrain.
MERCI
LA VIE!
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