dimanche 28 février 2016

ENTRÉE LXXXIII - PATIENCE ET REPATIENCE

ENTRÉE LXXXIII

28-02-2016
PATIENCE ET REPATIENCE!

Pires effets secondaires depuis que mon traitement est commencé.
ARNOLD doit y goûter. Moi en tout cas j'y goûte.
Trop moche pour faire quoi que ce soit. Je ne fais que dormir.... diarrhée +++
Maux de tête,etc....
Cela fait trois jours que je dors sans arrêt ou presque....
Manquer la fête familiale aujourd'hui pour souligner les anniversaires des poupounes et de ma belle mère.
Je voulais consigner cela dans les souvenirs
C'est tout ce  que j'ai l'énergie d'écrire.. J'avoue que je vis du découragement ces jours ci mais je sais que bientôt ce devrait être passé. PATIENCE!!!!
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Il est 1h50 du matin, je me réveille et doit vider CACAHUÈTE encore une crisse de fois. Je me sens complètement découragé. Je suis surpris par ce découragement qui m'amène à penser pour la première fois que tout cela n'en vaut pas la peine. Je n'ai pas tant de patience ni de courage que tout le monde le dit. Je pense à une phrase que m'a dit un collègue parlant des effets de CHIMIVIE., "C'est cher payé pour survivre."

Je suis foncièrement une moumoune impatiente. Je n'ai pas le goût de vivre ma vie comme les dernières journées. C'est ridicule! La valeur de l'être humain ne se calcule pas dans ses actions ou sa productivité seulement j'en conviens. Mais quand ta vie se résume à dormir et chier y a ben un estie de boutte. Je sais, je sais, je terminais la première partie de cette entrée hier soir en disant PATIENCE, mais bon au coeur de la nuit, bien réveillé, faible comme un poulx, écoeuré d'être allongé (je vais développer des plaies de fauteuil si ça continue) et inutile à la vie, inquiétant les miens la PATIENCE fait défaut.

J'aimerais pouvoir, à la manière d'un super héros, rebondir les mains sur les hanches dans mon spandex (voyez vous cela) et donner une sacré volée aux effets secondaires afin que je puisse fonctionner un peu, mais bon je ne suis pas ce super héros. Je peux bien m'en faire croire, mais la vérité c'est que je me décourage facilement quand ça va mal. C'est un côté de moi d'ailleurs que je n'ai jamais très bien digéré. J'ai toujours trouvé que Nycole était beaucoup plus forte que moi. Enfin, cela dépend comment on définit la force évidemment. J'ai dit tellement souvent aux patients qui pleuraient que ce n'était pas un signe de faiblesse, mais bien de courage que de laisser les larmes couler. Je pleure facilement ces jours-ci. enfin ce siècle-ci, je l'ai mentionné plusieurs fois. Je n'en ai pas honte! C'est comme cela. Mais le découragement c'est autre chose.

De plus, je suis bien conscient que je suscite le découragement chez Nycole qui doit subir ce corps mort que je suis, allongé, inutile, dont CACAHUÈTE offre une symphonie de la quelle on se passerait bien. Ce n'est pas drôle pour elle d'être en ma présence quasi morbide. Tantôt elle partira travailler, heureusement pour elle. Une pause santé s'il en est une. Mais moi je serai encore là, allongé, inutile, bruyant et emmerdé (hihihi).

Bon bon le concert de "pauvre petit moi" ça va faire le gros! Il me semble que j'entends ma mère dire:" Donne toé un coup de pied dans le cul." Eh bien soit, je me donnerai un coup de pied dans le cul quand j'aurai assez d'énergie pour lever ma jambe... hahaha que je suis drôle.

Hier il nous a semblé à Nycole et moi que tout allait mal et que la VIE nous chiait dessus! Oui encore ce mot que j'utilise beaucoup trop dans cette entrée je suis d'accord, désolé. Je m'excuse à moi-même, c'est drôle ça. Nos amis confrontés à des difficultés, nos enfants confrontés à des difficultés, nous confrontés à des difficultés, la belle mère malade, l'avenir incertain, AAARRRGGGHHHH c'est comme trop. C'est comme si tout, autour de nous, allait mal. Rien ne semblait bien aller. En fait, RIEN n'allait bien c'est vrai. Et nous avons focussé que sur cela. En fait NON, nous nous sommes collés un peu plus, pris la main un peu plus, sourit un peu plus, accueilli nos larmes un peu plus. Nous nous sommes rappelés que ce n'est qu'un moment à passer et il passera, comme tous les autres moments de notre vie.

Patience et repatience!

P,s, EN écrivant la dernière phrase CACAHUÈTE s'est bruyamment fait entendre comme pour me rappeler que c'est lui le boss en ce moment. Allez hop à la toilette de nouveau.... je tenterai de dormir un peu.

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