ENTRÉE LXXIX (79)
23-02-2016
ROUND SIX
Voilà revenu dimanche du
paradis et aujourd’hui sixième traitement et ce soir je me sens assez moche.
Pour une première fois, j’ai l’impression que mes pieds sont gelés et ils me
font mal. Bizarre car le sable au paradis de Punta Cana me faisait aussi mal au
pied, mais un mal différent évidemment. Au moins le mal ce soir m’aide à me
replonger dans ce paradis. Ça aide de voir le bon côté.
Ce matin, en route pour recevoir CHIMIVIE, mon accompagnatrice
et amie Francine me demande comment je me sens. J’étais gêné d’avouer que je ne
voulais pas vraiment aller au traitement. Je n’avais pas le goût de recommencer
à avoir dix jours où je me sens moche et quatre jour où je me sens mieux. Mais
c’était bien le cas. Évidemment je veux faire bataille à ARNOLD en poursuivant
mes traitements, mais en même temps je me sens le moral un peu affecté par les
effets secondaires qui recommencent. Cela passera. J'ai encore des projets après
tout!
Mon moral affecté m’a
incité à piquer une vraie colère ce matin auprès de mon infirmière pivot parce
que je n’avais pas encore la réponse pour l’opération. Elle devait s’en
occuper. Je croyais qu’elle n’avait rien fait. Je me suis surpris à déverser
mon fiel sur elle et lui dire combien je n’avais plus confiance en elle, ni au
médecin qui, elle aussi, devait faire des démarches. Je me suis senti mal tout
de suite, mais j’ai pris conscience ce
faisant à quel point j’ai peur que l’on ne me donne pas les meilleures soins
possibles. C’est ce que je voulais dire quand je lui ai dit que je n’avais plus
confiance. Dans le passé j’avais l’habitude de quitter toute personne en qui j’avais
perdu confiance. Je me souviens d’avoir cessé une thérapie car j’avais perdu
confiance dans le thérapeute, d’avoir quitté des relations pour la même raison, Si je dois maintenir une relation avec une personne en qui je n’ai plus
confiance, elle sera distante et superficielle comme avec un patron qui se servait de mes compétences pour se faire valoir.
Je ne sais pas comment réagir
devant cette perte de confiance envers l’équipe médicale. Heureusement que
Dania, l’infirmière pivot est restée calme et m’a expliqué qu’ils ont fait
plusieurs démarches, mais que c’est le chirurgien qui ne donne pas de réponse.
Cela aide un peu à mettre un baume sur mes inquiétudes. Pour ce qui est du
chirurgien mon opinion originale se confirme… et VLAN!
Mon défi sera de maintenir une
relation franche et authentique avec cette équipe. Je n’ai qu’à leur partager
comment je me sens. Bon peut-être je peux le faire plus calmement moins sur le
coup de l’émotion. Cependant, je me rends compte que sur le coup de l’émotion
je suis moins inhibé. Ainsi, je dis vraiment ce que je pense, sinon je censure,
je rationalise, je donne le bénéfice du doute et je ne dis pas le fond de ma
pensée. Mon défi est toujours de canaliser ma colère vers une parole franche
mais non explosive.
Chimivie agit contre ARNOLD, je
le sens. Je sens ou je souhaite qu’ARNOLD en prenne toute une en ce moment. J’ai
l’impression que CHIMIVIE, qui est relâché tranquillement dans mon sang par le
diffuseur que je porte actuellement à la taille, fait son travail. Ce que je
ressens comme inconfort me le confirme. C’est une bonne affaire! Quand j’entends
dans la salle de traitement les patients dire qu’ils ou qu’elles n’ont rien
sentis suite à leur traitement, je me surprends à penser que leur traitement ne
doit pas marcher, pauvre eux autres. Loin d’être certain qu’il y a une cause à effet entre les
effets secondaires et l’efficacité du traitement, je préfère penser que si j’endure
ces effets secondaires c’est qu’ARNOLD en mange toute une.
Fidèle à sa réputation et mon
expérience le décadron me tient réveillé ce soir. Je vais tenter de dormir un
peu ou sinon écouter un épisode de ma nouvelle série de prédilection SONS OF
ANARCHY (nouvelle pour moi). Oui je sais les personnes qui me connaissent et
qui connaissent la série questionneront ce mariage… mais c’est peut-être mon
côté dark qui s’affiche… hahaha.
Ah vous pensiez tout savoir sur
moi!
Ah oui. un jour je vous expliquerai pourquoi mon beau frère rit tellement en flattant ce bambou.
Bonne nuit.
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