ENTRÉE CLXXVII (177)
03-07-2016
BONHEUR!
Oui très
heureux. La journée d’hier fut magnifique. Il est cinq heures du matin, je suis
assis devant mon feu dans la cour et je repasse chaque partie de la journée
d’hier.
Alors tout s’est bien passé,
monsieur le ministre ?
Haha oui oui
très bien. En effet, j’ai présidé le baptême d’Élizabeth et j’avoue que j’ai pu
constater que je ne suis pas à la hauteur de ce que j’ai déjà été. Aiors cela
je m’y attendais. Malgré ce constat, je suis tout de même heureux du
déroulement du baptême et de ma présence aux gens. Je crois que la célébration
a rejoint les gens selon les commentaires que j’ai reçus. Je dois dire que pour
moi personnellement, j’ai atteint les objectifs que je m’étais fixé. De plus il
y a eu une belle participation de l’assemblée aux échanges.
C’est déjà bien de pouvoir dire
cela, mais qu’est-ce qui a cloché alors ?
C’est
difficile à expliquer et certainement pas très pesant dans la balance. Mais au
début j’ai eu de la difficulté à articuler ma pensée, je cherchais mes mots
mais aussi mes idées. Pourtant je savais ce que je voulais dire mais difficile
à sortir… pour moi, je ne sais pas si quelqu’un s’en est même aperçu. Aussi j’ai
bien vu que je ne possédais pas la célébration autant que je pensais. Une
chance que j’avais mon précis avec moi. Pourtant je connais par cœur cette
célébration pour en avoir fait plusieurs depuis mon ordination. Aussi j‘ai dû
boire souvent durant la célébration car j‘avais la bouche sèche. Je suis allé
un peu rapidement sur certains rites ce qui n‘est pas mon habitude. Comme par
exemple la bénédiction des parents j’ai oublié Alycia. Et finalement j’ai oublié
de bénir l’assemblée. Hahaha donc des petits et moyens détails, rien de très grave,
mais qui m’indique mon état. Mais à ma grande surprise, je ne me sentais pas aussi fatigué que je ne
l’aurais cru. Je me suis senti au contraire dynamisé par lal célébration même
si à la fin j’accusais de la fatigue.
Tu es satisfait tout de même si
je comprends bien ?
Oui oui très
satisfait je savais que je serais un peu cliquant après tout je n’ai pas
célébré depuis quelques années. Mais ce
qui m’a touché particulièrement c’est l‘écoute de l’assemblée. Je trouvais les
gens très attentifs et intéressés. Moi je me suis senti porté par la grâce d’état
donc je me trouve très privilégié d’avoir pu présider cette célébration.
Bon ensuite la réception qui vous
causait un certain stress?
Tout a bien
été! Il y avait de la place pour tout le monde, la bouffe était excellente et l’ambiance
très bonne. Pas trop de stress vécu je pense, ni par Nycole ni par moi. Tout le
monde mettait la main à la pâte donc vraiment ce ne fut pas trop exigeant. Moi
je passais d’un groupe à l’autre pour m’assurer que tout allait bien et tout allait
bien. Comme c’est souvent le cas dans ces situations je n’ai pas eu autant de
temps pour jaser avec les miens mais je les vois souvent donc le temps étaient
plus aux autres. Et les abeilles se ont mis à l’œuvre à la fin pour tout
ramasser et wow quelle efficacité en un tour de main la maison était revenu elle-même.
Pendant que papi berçait la petite Élizabeth qui s’était endormi dans mes bras.
Quel bonheur! Comme me disait Mélissa, c’est excellent, comme ça tu ne peux pas
te lever pour aider, tu es forcé à rester assis. J’avoue que même si j’avais
voulu, rendu à 17h00, papi était pas mal vanné. (En passant, je ne dors pas vraiment sur la photo)
Des réflexions à partager?
Bien seulement
qu’encore une fois je prends conscience de l’importance de rejoindre les gens
sur leur terrain spirituel. Dans mon travail c’était primordial d’approcher les
patients avec cette prémisse. Mais l’Église trop souvent croit nécessaire de
prendre les gens de leur chemin spirituel et les convertir au sien. Plutôt que
de chercher à faire ce pont entre les deux et œuvrer avec les similarités, elle
peut avoir tendance à accentuer les différences et donc éloigner les gens qui
auraient un désir réel de s’approcher de Dieu et de l’Église. Il n‘y a pas qu’une
rive. Je lisais hier l’évangile de la tempête apaisée et le texte commence avec
« Passons sur l’autre rive. » et quand je lis cette phrase je pense
toujours à ce pont que l’Église doit faire et dont François nous parle souvent.
François le Pape pas notre François. Hahaha.
Enfin, sermon
terminé.
Émouvant cette célébration pour
toi?
À quelques
reprises je suis devenu très ému, mais je pense l’avoir bien retenu et caché.
Pas que je ne voulais pas vivre les émotions, mais je ne voulais pas qu’elles
prennent trop de place. Le focus n’était pas moi, mais plutôt la belle Lizzy.
Mas oui très émouvant sur plusieurs plans mais je continue de porter cela dans mon coeur, je garde cela pour moi encore un peu.
Que dire de plus?
Merci
la VIE!
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