lundi 4 juillet 2016

ENTRÉE CLXXVIII (178) - L’ENFER!



ENTRÉE CLXXVIII (178)
04-07-2016
L’ENFER!


Mon dieu qu’est-ce qui se passe, tu vis l’enfer ?

Non non je viens de terminer REVIVRE COMME LAZARE de Stéfan Thériault. Une phrase m’est resté dans la tête et le cœur qui fait référence à l’enfer. Pour une fois je peux me réconcilier avec cette notion de l’enfer très différente de celle de mon enfance. Voici la citation : « L’enfer n’est-il pas la possibilité réelle de refuser la vie pour rester dans la mort ? » La mort dont il est question ici c‘est celle que nous nous imposons avec nos faux crédos, nos comportements mortifères de protection, les fuites dans nos mécanismes de défense qui empêchent la VIE qui nous anime de prendre son envol. L’enfer serait de voir le chemin de libération de cet enfermement et le refuser.

As-tu l’impression que tu vis cela ! 

Certainement pendant une période de ma vie sans aucun doute. Aujourd’hui je pense que j’ai au moins un pied et un bras de sortie de l’enfer, haha. Sérieusement je pense que je reconnais le chemin et je souhaite le suivre du mieux que je peux. Je vois la lumière, le Christ qui me montre le chemin et j’essaie de le suivre. Mais pas facile de quitter des comportements, des croyances, des façons de se relationner à l’A-autre que nous portons depuis des années.

Avec ARNOLD es-tu en enfer ?

Je pourrais certainement l’être en tout cas. Parfois quand mon traitement approche je me rends compte que je choisis de rester dans mon « tombeau » de mes craintes, du découragement du manque d’espérance. Je sais que cela ne m’aide pas, mais je suis tenté d’y rester. Aujourd’hui fut un bon exemple de cela. Je me suis recroquevillé sur moi-même, sur ma douleur, sur mon écoeurantite aigue des piqûres et des effets secondaires. Au lieu de me concentrer sur cette belle nature qui m‘entoure, la chance que j’ai d’avoir Nycole et mes amis à mes côtés qui font ce qu’ils peuvent pour me soutenir. J’ai le choix de quitter mon lieu mortifère et de rentrer dans la VIE. Ne pas le faire, refuser la route vivifiante peut effectivement ressembler comme un enfer. Je simplifie la pensée de l’auteur, mais je pense que je ne suis pas loin du sens procédural.

Aujourd’hui fut difficile si je comprends bien ?

En fait, ça commencé hier, Je me sentais moche, nauséeux, fatigué. Un arrêt chez nos amis pour l’appéro m’a valu d’empirer la situation. Mon corps a refusé le vin. DIANTRE! Inacceptable. Ensuite tentative de souper au resto, mais mon corps refuse aussi la nourriture. Alors retour à la maison et un peu de grignotage en soirée. Coucher tôt car le sommeil me prend sérieusement. Aujourd’hui cela s’est poursuivi. Le moral n’y était pas, j’étais fatigué, nauséeux, j’avais des douleurs au ventre, mon repos fut trop bref, etc…. De plus, j’étais d’humeur massacrante, enfin gentiment massacrante. Je pense que je commence à subir les effets de la colère face à ARNOLD. Et je me permets de la partager avec mon entourage cette colère…hihihi. Cré Marc barbu va!

Tu veux parler de la colère que tu sembles ressentir ?

Non! Je ne saurais pas quoi dire vraiment. Je ne sais pas si c’est même de la colère ou ma légendaire impatience. Donc pour le moment rien à dire d’intelligent sur ce sujet.

C’est drôle, il me semble que j’entends la colère dans ta réponse précédente, est-ce que je me trompe ?

En la relisant j’avoue que je fuis le sujet. Est-ce de la colère ? I don’t know! Ce que je sais c’est que demain j’ai mon traitement. Aujourd’hui j’ai eu les procédures pour obtenir les services nécessaires à mes traitements durant mon séjour dans Lanaudière au mois d’août. Rien de facile, rien de simple. Bon mais quand même, comparer à d’autre patients d’oncologie je n’ai rien à me plaindre, même si je me plains pareil. Je souhaite développer encore plus de force et de courage pour faire face aux difficultés et me réjouir d'autant plus du fait que je ne souffre pas tant que cela. Entéka… pas facile d’évaluer ou de comparer la souffrance des uns et des autres. Mais je sais, car j’en vois, et j’en ai vu en masse dans ma carrière, que des gens souffrent plus que moi. La souffrance de l'autre ne diminue en rien la mienne même si elle semble plus banale. Une souffrance c'est une souffrance.

Mot de la fin ?

Priez pour que je ne reste pas dans l'enfer et que ma détermination se maintienne et même augmente. Aussi je me rends compte que le fait que je tolère assez bien mes traitements de maintenance me rend encore plus intolérant des effets secondaires. Que l’être humain est complexe. C'est comme si je veux goûter au maximum au fait que je tolère assez bien mes traitements. Donc quand les effets secondaires se mêle de la partie je me sens frustré, non... agressé! Mais bon je me répète encore une fois, c'est mon quotidien il faut croire. Je vis quand même de très bon moment. Il n'en tient qu'à moi et à mon entourage de m'aider à sortir de mon enfermement, mais j'avoue que ce n'est pas facile, car par moment cet enfermement me permet de respirer malgré ce qui m'arrive.

        MERCI LA VIE!

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